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Les appels du pied de son Premier ministre ignorés à Alger

L’Espagne paye la bêtise de Sanchez

De nombreuses corporations de patrons d’entreprises disent payer cash la gaffe de Sanchez.

La dernière annonce de l'Association patronale espagnole fait état de pertes estimées à 40 millions d'euros sur la filière céramique avec l'Algérie. Ce chiffre, révélé par le site espagnol elconfidencialdigital, est appelé à grossir, sachant qu'au pointage de juin dernier, la même association signalait déjà un déficit de 25 millions d'euros. La descente aux enfers des céramistes espagnols n'est pas près de s'arrêter. Cette crise qui concerne des dizaines de milliers de postes d'emploi peut exploser à la figure de l'exécutif à tout moment.
Ainsi, prise entre le marteau de l'inflation galopante et celui d'une opinion interne très remontée contre les errements diplomatiques de son Premier ministre, l'Espagne compte les milliards de dollars bêtement perdus à cause d'une entreprise hasardeuse, dont les conséquences sur des pans entiers de l'économie ne sont plus à démontrer. Visiblement conscient d'être au centre du mécontentement dans son pays, Pedro Sanchez a fait plusieurs appels du pied en direction de l'Algérie, dans l'espoir de raccommoder des relations au plus mal en 60 ans de rapports entre les deux pays. Après son fameux, «je serai heureux de me rendre en Algérie», lancé à partir de Berlin, il a tenté, mardi dernier, d'avancer dans son «parcours de repentance» en lâchant à la télévision espagnole TVE, un aveu qui en dit long sur son dilemme. «En effet, nous avons un désaccord concernant le Sahara occidental», a-t-il reconnu, confirmant de fait le communiqué du ministère des Affaires étrangères qui reprochait à l'Espagne de s'être dédite de son statut de puissance administrante en reconnaissant la prétendue marocanité du Sahara occidental.
Principal acteur de cette crise qui a déjà coûté un argent fou à l'économie de son pays, à travers, notamment une perte d'emplois sans précédent dans la filière céramique et une inflation record, Pedro Sanchez ne peut désormais plus compter sur l'ancien ministre espagnol des Affaires étrangères et présentement haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell Fontelles. Ce dernier a essayé de rameuter l'UE et l'Otan contre l'Algérie pour se raviser après l'échec de son opération. Sa dernière sortie à propos du Sahara occidental contredit dans la forme et dans le fond, le deal passé par Sanchez avec le Maroc.
Au jour d'aujourd'hui, l'état des relations algéro-espagnoles est au point mort. Aucune initiative d'apaisement ne pointe à l'horizon. Les sorties médiatiques du patron du gouvernement et de quelques ministres, affichant, pour la vitrine, une disponibilité au dialogue ne font pas recette auprès de l'opinion publique ibérique, ainsi qu'auprès de nombreuses corporations de patrons d'entreprises qui disent payer cash la gaffe de Sanchez.
Impardonnable, le Premier ministre espagnol sait parfaitement l'étendue des dégâts. Des céramistes au fond du gouffre après avoir perdu le marché algérien, une facture énergétique presque décuplée, avec paradoxalement un approvisionnement majoritaire en gaz russe et une société civile en colère à cause du reniement de Sanchez sur le Sahara occidental, sont les ingrédients d'un très probable échec politique lamentable du parti socialiste espagnol, à une année des prochaines élections législatives.

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