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Ils ouvrent un nouveau cycle dans les relations Algéro-Françaises

L’heure des deux présidents

L’entretien téléphonique démontre si besoin que le processus de rapprochement Algéro-Français n’est pas au point mort, bien au contraire.

Les deux présidents algérien et français ont communiqué, hier, par téléphone, a révélé une source du Palais d'El Mouradia. Les deux hommes «ont évoqué les relations bilatérales et affirmé leur détermination à oeuvrer pour leur approfondissement», rapporte le communiqué de la présidence de la République. Loin de la langue de bois, la Présidence algérienne a souligné le «rapprochement de vues entre les deux Présidents et leur grande convergence» sur des questions bilatérales, exprimant la volonté de l'un et de l'autre «à hisser» les relations entre les deux pays «à un niveau d'excellence, particulièrement après la réélection du président Macron pour un nouveau mandat». Le propos est on ne peut plus clair et la lecture à faire tient à une vision commune de l'avenir immédiat de l'édification d'un partenariat d'exception entre l'Algérie et la France. La présidence de la République qui ne cache pas sa satisfaction de pouvoir poursuivre le rapprochement entrepris entre les deux pays, malgré quelques couacs qui ont été «traités» à temps, affiche donc une grande disponibilité à approfondir le dialogue commun sur «plusieurs dossiers, en tête desquels celui du Sahel et de la situation en Libye», indique la même source. Ces deux dossiers, dont la France de Sarkozy est entièrement responsable, constituent un facteur de grande fragilité pour le Maghreb et par voie de conséquence sur le sud de l'Europe. Le communiqué n'apporte aucun détail sur le contenu de la discussion, mais l'on sait que les positions algérienne et française convergent sur la nécessité de solutions politiques inclusives dans les deux dossiers, mais divergent sur certains aspects quant à la manière d'y parvenir. Il reste que dans les deux cas, le respect de la souveraineté des États est une condition sine qua non systématiquement avancée par Alger. Le même communiqué conclut sur «des questions régionales et internationales d'intérêt commun». Pas un mot sur la crise algéro-espagnole, ce qui suppose que les deux Présidents ont convenu de ne pas en faire un sujet de débat. Ce premier contact politique depuis l'élection présidentielle en France annonce une prochaine visite d'État d'Emmanuel Macron en Algérie. En tout cas, les communautés d'affaires des deux pays sont en attente d'un signal fort des autorités politiques du pays qui, faut-il le souligner, ont un agenda commun à honorer. Il faut savoir, en effet que des réunions des instances de partenariat au niveau des ministres des Affaires étrangères et des Premiers ministres de l'Algérie et de la France ne se sont pas tenues depuis 2018. Un grand retard a donc été accusé dans la mise en place des instruments de la coopération entre les deux pays. Il y a eu le Mouvement populaire, puis la pandémie de Covid-19 qui ont freiné la dynamique de partenariat. Mais il y a eu aussi les «petites phrases» malheureuses du président français qui ont jeté un froid dans les relations entre les deux États. Il faut dire aussi que le dialogue des mémoires souhaité tant par Macron que par Tebboune pour éloigner les questions mémorielles des pesanteurs politiques ont connu quelques passages difficiles de temps à autre. Le lobby colonialiste niché dans l'administration française continue à bloquer toute initiative de dialogue sincère. L'entretien téléphonique d'hier démontre si besoin que le processus de rapprochement algéro-français n'est pas au point mort, bien au contraire. Les bonnes volontés s'expriment et poussent dans le même sens. Le dialogue politique entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron est solide.
Rappelons que le premier contact entre le nouveau gouvernement Borne et celui de Benabderrahmane s'est établi au moyen d'une autre communication téléphonique, entre les ministres des Affaires étrangères, Catherine Colonna pour la France et Ramtane Lamamra pour l'Algérie. Les deux ministres avaient souligné «la nécessité de poursuivre les efforts en vue de traduire les orientations stratégiques des présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron visant à bâtir un partenariat équilibré et mutuellement avantageux basé sur le respect mutuel et la coopération fructueuse», soulignait un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. On rappellera qu'en la circonstance, Ramtane Lamamra avait souligné que l'Algérie attachait «la plus grande importance à ce que les relations entre partenaires dans l'espace méditerranéen soient conformes à la légalité internationale et mises à l'abri de toute exacerbation à travers des fuites en avant irresponsables». Une allusion claire à l'irresponsabilité de l'Espagne et l'empressement stérile de la superstructure de l'UE. L'incident est visiblement clos et la sincérité de la communication téléphonique entre Tebboune et Macron en atteste. 

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