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Urbanisation et gestion des risques majeurs

L'indispensable cartographie

Cette technique de prévention des glissements de terrain, très connue et fréquemment visible à travers les communes, n'a pas empêché la construction de centres urbains, malgré le risque apparent.

L'urbanisation a été réalisée sans mécanismes précis de prévention et de gestion des risques majeurs dans la wilaya de Tizi Ouzou, comme dans tout le pays. Ce n'est qu'en 2004 que l'on a pensé à mettre en place une loi interdisant la construction sur des lieux présentant des risques, selon l'expert en géologie, Mohand Ameziane Acherfouche, qui s'exprimait, hier, à Radio Tizi Ouzou. Ce dernier précisera, toutefois, que cette loi n'avait pas clairement identifié la nature de ces risques et, hélas, souffre toujours de manque de textes d'application permettant son exécution par les services concernés. Une autre loi, 04/20, est venue remettre de l'ordre mais elle souffre aussi de l'absence de textes.
La définition des risques majeurs n'est pas compliquée et peut se résumer à un phénomène qui peut mettre en danger la sécurité des citoyens. Ce volet souffre également, déplore Acherfouche, d'abord du défaut d'identification des lieux exposés à ce risque ainsi que de planification, un programme qui commence d'abord par la définition de ces risques, de la prévention et de la gestion de la catastrophe une fois survenue. Pour ce faire, une cartographie est indispensable afin de connaître avec la plus grande précision ces lieux présentant des dangers et ainsi réaliser des projets urbanistiques fiables et viables. Une cartographie qui n'a, malheureusement, pas encore été réalisée, regrette, l'expert.
Pourtant, une base existe déjà. Elle est réelle d'abord, par l'expérience empirique des habitants de la région qui profitent des connaissances de leurs ancêtres, outre la cartographie datant de l'époque coloniale. Un fonds de documents qui nécessite toutefois une actualisation, préconise ledit expert. Cette cartographie se retrouve encore sur le terrain. Il est de notoriété publique que ces zones présentant des risques ont été identifiées par les autorités coloniales de par la plantation d'arbres ayant la capacité d'absorption de l'eau, à même de retenir le sol.
Cette technique de prévention des glissements de terrain, très connue et fréquemment visible à travers les communes, n'a pas empêché les autorités locales de construire des centres urbains malgré le risque apparent. Aussi, aujourd'hui, l'on établit des plans d'aménagement urbains à tâtons.
Les villes de notre pays sont inondées aux moindres (premières) pluies alors que les routes sont souvent bloquées avec des conséquences sur le Trésor public.
Les dernières averses qui sont tombées ont montré au grand jour cette faille énorme dans l'urbanisation.
Enfin, il y a lieu de souligner que les services concernés et les élus locaux ont à prendre l'exemple des populations locales qui ont toujours su et pu s'adapter aux conditions climatiques prévalant dans la région. Des volontariats sont organisés à la fin de la saison estivale depuis des siècles en prévision des premières pluies.
Nos ancêtres ont toujours vécu, en paix, avec ces phénomènes.

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