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54 décès et 699 personnes secourues en moins d’un mois

La «chaleur» de la mort

Les séquences trop nombreuses de vies ôtées ou brisées se font endémiques malgré les multiples campagnes de sensibilisation des services de la Protection civile.

Il ne se passe pas un jour sans que le monoxyde de carbone ne fasse de victimes. Le tueur silencieux vient de faire cinq nouvelles victimes, dont quatre personnes décédées, hier matin, deux à Constantine et deux autres à Djelfa.
C'est ce qu'il ressort du dernier communiqué de la direction générale de la Protection civile (Dgcp). La cinquième victime a été déplorée, la veille, par les services de la Protection civile de Relizane. Ce qui porte le nombre des décès à 54 en moins d'un mois. Le bilan est le plus lourd depuis plusieurs années. Le nombre des victimes a presque doublé comparativement aux statistiques de la même période de l'année dernière, où la Dgpc avait déploré un total de 38 personnes décédées, des suites de l'inhalation du gaz du monoxyde de carbone. Il convient de noter aussi que le bilan aurait pu être plus lourd, puisque, dans de nombreux cas, l'intervention rapide et efficace de la Protection civile sauve des vies au quotidien.
Pour le seul mois de janvier, on comptabilise près de 700 personnes sauvées d'une mort certaine. Parmi ces «miraculées», il s'en trouve malheureusement qui gardent des séquelles à vie. En effet, des officiers de la Protection civile témoignent régulièrement de cas désespérés qui n'ont jamais pu recouvrer toutes leurs facultés cognitives. À ceux-là aussi le monoxyde de carbone a provoqué des ravages dans leurs cerveaux.
Ces séquences trop nombreuses de vies ôtées ou brisées se font endémiques malgré les multiples campagnes de sensibilisation des services de la Protection civile et celle de la Sonelgaz, on constate en effet une recrudescence spectaculaire des cas d'intoxications causées par ce tueur silencieux. Des décès sont enregistrés aux quatre coins du pays. Aucune wilaya n'y échappe. Les différents communiqués transmis à notre rédaction par les services de la Protection civile, font état d'un décompte macabre et la liste s'allonge de jour en jour. Dans la seule wilaya de Constantine, à titre d'illustration, il a été dénombré une vingtaine de personnes sauvées du monoxyde de carbone durant la semaine dernière.
On parle uniquement de la période allant du 19 au 25 du mois. Durant ce laps de temps très court, faut-il le préciser, le bilan des victimes a été de 22 décès! On en a décompté 17 de sexe féminin et cinq de sexe masculin. Les six personnes qui ont eu la vie sauve ne sont pas tirées d'affaire pour autant. Évacuées sur le CHU Dr Ben Badis, leur cas peut relever d'une assistance permanente et à vie pour ceux et celles qui ont été exposés assez longtemps au monoxyde de carbone pour subir des dégâts irréversibles. L'année dernière, le nombre de décès au monoxyde de carbone s'est élevé à pas moins de 105 personnes. Cela pour le bilan. Concernant les causes, les professionnels des secours et les énergéticiens pointent du doigt la négligence humaine de la part des familles, mais également la commercialisation d'appareils de chauffage défectueux, voire de contrefaçon, sans être soumis à aucun contrôle préalable.
Un sérieux problème d'origine et de fiabilité des appareils se pose sur le marché de l'électroménager. L'autre point noir souligné par les professionnels concerne la problématique de l'installation des chauffages et chauffe-eaux, confiée à des personnes non qualifiées. L'on ne peut dans ce cas, s'étonner de voir se multiplier des incidents mortels provoqués par le monoxyde de carbone.

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