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Réponses intelligentes aux provocations marocaines

La guerre éthique que mène Lamamra

Le Makhzen revient encore avec son packaging pour adoucir la position d'Alger et, surtout, éviter le naufrage du projet de la normalisation qu'il a concoctée avec l'entité sioniste.

Comme à son habitude, il opère sur deux fronts, soufflant le chaud et le froid. La première «offre» consiste en un lifting de la diplomatie marocaine. Prenant prétexte, des dernières élections législatives, si tant une élection a du sens au Maroc devant les caprices du roi, Mohammed VI aurait décidé de sacrifier son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, pour tenter une nouvelle fois un rapprochement avec Alger. Il confierait cette tâche au richissime homme d'affaires Aziz Akhanouche, vainqueur de ces législatives pour raccommoder les dégâts causés sous «le règne» de Bourita. Pour montrer patte blanche envers son voisin de l'Est, le roi serait même prêt à dégommer l'inamovible Omar Hilale, ambassadeur auprès des Nations unies à New York. Bourita et Hilale nourrissent une haine viscérale contre l'Algérie et leur révocation sera évidemment présentée comme un gage de bonne volonté du Royaume. Un fade numéro machiavélique du roi, car la réponse d'Alger est ficelée et sans appel. Ce n'est certainement pas le départ des deux diplomaties aigris qui infléchira Alger qui a déjà refusé même «l'idée réductrice et superficielle de médiation», car celle-ci «ignore la gravité des responsabilités du Maroc dans la dégradation chronique des relations bilatérales et occulte délibérément l'ampleur des dommages politiques et moraux causés par les faits et les méfaits cautionnés par les différents cercles marocains». Le second front qu'ouvre le Maroc pour contrer l'Algérie est estampillé au nom d'Israël. Il sort droit des laboratoires sionistes qui excellent dans l'art de la manipulation. On tente d'imputer à l'Algérie et au Front Polisario une sordide affaire de meurtre au Mali. Alors qu'ils se dirigeaient vers la capitale malienne, Bamako, deux camionneurs marocains ont été tués et un autre a été blessé, le 7 septembre dernier au Mali, par des hommes armés. Pour accuser l'Algérie, les services marocains y ont vu un lien direct avec la rupture des relations diplomatiques. Une grotesque accusation qui renseigne sur le désarroi d'un royaume qui racle le vide et le mensonge pour se donner un statut de victime. Mais, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger sait comment s'y prendre. Dès son installation, début juillet dernier, Ramtane Lamamra s'est démarqué de la diplomatie des croche-pieds, de l'intrigue et de la tension permanente soulignant que «ce n'est point en fomentant des crises, en oeuvrant à leur aggravation ou en imposant le fait accompli qu'on marque l'Histoire». C'est une guerre éthique que mène l'Algérie au plan régional et Israël qui s'impatiente au portes de l'Afrique a compris que l'Algérie est décidée à lui barrer la route sur le continent noir et qu'elle qu' en soit le coût. Chaque jour qui passe voit l'offensive africaine de l'Algérie s'affiner, s'affirmer et se renforcer. Après la rupture des relations diplomatiques reçue comme un coup de massue et la résiliation du contrat gazier qui prive le Maroc d'une manne financière importante et de cette ressource énergétique presque de façon gracieuse, l'Algérie étend son influence en Afrique. Lamamra a annoncé le 9 septembre dernier, l'annulation de la dette de 14 pays africains, pour une somme de près d'un milliard de dollars. Une forte opération de rapprochement diplomatique est décrite par Alger comme un geste pour un «monde solidaire». Dans le respect de leur dignité et de leur souveraineté, l'Algérie a pris le soin de ne pas nommer ces pays. Cette initiative s'ajoute à d'autres, entreprises par l'Algérie qui, en sa qualité de membre de la Zlecaf, booste ses exportations vers le marché africain. Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations (Mcpe) a annoncé, samedi dernier, le consentement de facilités aux exportateurs locaux hors hydrocarbures, conformément aux orientations de l'État. Mieux encore, l'étude de faisabilité du projet du gazoduc transsaharien (Tsgp), reliant le Nigeria à l'Europe à travers l'Algérie et le Niger, est terminée. C'est le P-DG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar,, qui a annoncé cette nouvelle, lundi dernier. Le projet induira des retombées socio-économiques importantes dans les pays de transit, dans le respect de la protection de l'environnement et du développement durable. Il s'agit d'une réplique, d'une autre action d'une guerre éthique que mène l'Algérie.

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