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Stratégie sécuritaire dans le Sahel

La justesse de l’approche algérienne

Les observateurs confèrent à l’Algérie un rôle de puissance régionale et pivot à la fois. Cette place illustre une approche sécuritaire fondée sur sa clairvoyance dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

L'Algérie a su assimiler les enjeux sécuritaires de sa région, c'est-à-dire l'Afrique du Nord et son prolongement sahélo-saharien.
Le temps a donné raison à la stratégie sécuritaire adoptée par l'Etat algérien qui voyait bien venir l'hydre terroriste et l'extrémisme violent dans le Sahel et l'Afrique de l'Ouest en général.
Cette évolution gravissime et le regain dangereux de l'action terroriste dans la région ont poussé l'Etat algérien à envisager un schéma nouveau pour immuniser et sécuriser ses frontières ceinturées du feu. D'ailleurs, les dernières statistiques sont têtues, le nombre des victimes de ce nouveau terrorisme supranational est effarant dans les pays appartenant à l'Afrique de l'Ouest. Les statistiques officielless soulignent que «l'extrémisme violent a fait plus de 16.000 morts en trois ans en Afrique de l'Ouest». C'est un chiffre lourd et qui renseigne sur la dislocation qui frappe de plein fouet certains pays de l'Afrique de l'Ouest et leurs frontières qui se sont transformées en une véritable passoire sans coup férir. La sonnette d'alarme vient d'être tirée par les pays qui se situent dans ce giron géographique lors de la dernière réunion extraordinaire du Comité des chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
L'extrémisme violent ou le terrorisme pour ainsi qualifier les choses, n'est pas le produit d'un phénomène interne dans le Sahel et les pays de l'Afrique de l'Ouest.
La porosité qui caractérise les frontières algéro-maliennes à cause des manipulations émanant des puissances voulant faire du Sahel une nouvelle poudrière après avoir réussi à disloquer complètement la Libye, a permis à l'Algérie de redéfinir et redessiner sa stratégie sécuritaire et l'adapter aux nouvelles exigences qui s'imposent au niveau de ses frontières. La doctrine algérienne repose sur la non-ingérence dans les affaires internes des Etats souverains. Cette démarche souverainiste devait être outillée et soutenue par des moyens plus pragmatiques et concrets pour la réaliser sans conséquences sur la Sécurité nationale de l'Algérie.
Les observateurs et les experts de la géopolitique confèrent à l'Algérie un rôle de puissance régionale et pivot à la fois. Cette place n'est pas le fruit des spéculations et des gesticulations, mais bel et bien d'une approche sécuritaire fondée sur son expérience et sa clairvoyance dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en général.
La présence des organisations terroristes au niveau de l'Afrique de l'Ouest et au Sahel montre que l'enjeu est stratégique et relève d'un nouvel échiquier régional qui se dessine et se cristallise sur la base d'une nouvelle approche belliciste actionnée par les puissances internationales pour faire de la région du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest un ensemble de pays ventre-mou. Le professeur Djallil Lounnas est un chercheur algérien, spécialiste de la mouvance jihadiste et auteur du livre «Le jihad en Afrique du Nord et au Sahel: d'Aqmi à Daech» a retracé l'évolution du terrorisme dans la région en relation avec l'approche algérienne qui s'est manifestée à travers ses adaptations rapides et efficaces en soulignant que «le Sahel s'est transformé à partir de 2003 en zone de déploiement permanent pour le Gspc (le Groupe salafiste pour la prédication et le combat). La faiblesse des États sahéliens, l'existence de trafics en tous genres et le fait que l'armée algérienne empêche tout retour des combattants du Gspc en Algérie, en fermant les frontières, va amener le Gspc à rester au Sahel et à s'insérer. Cela attire al-Qaïda et Ben Laden, qui sont alors à la recherche de nouveaux fronts et de nouveaux partenaires, et cela facilitera l'adhésion du Gspc à al-Qaïda sous le nom d'Aqmi (al-Qaïda au Maghreb islamique), a-t-il précisé.
C'est dire que la démarche algérienne a su agir rapidement et mettre ses frontières à l'abri de ce flux effarant des organisations terroristes activant sous l'emprise de leurs mentors dans le but d'affaiblir et préparer la destruction des Etats-nationaux.

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