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Oran

La production forestière fait sa mue

Un petit espace forestier peut générer plusieurs dizaines de postes de travail, permanents et saisonniers.

Si les massifs forestiers constituent la fabrique de l’air respiré, ils forment également l’une des sources financières non moins importantes, pour peu qu’ils soient exploités rationnellement. Cette politique est d’autant plus en vigueur que les forêts d’Oran sont désormais entrées dans la case de la rentabilisation pouvant amortir les frais des importations de plus d’une marque de production alors que celle- ci peut être produite en Algérie. À Oran, la production forestière est certes à ces premiers balbutiements, celle- ci n’est toutefois pas à négliger. En prenant en compte son rôle économique, la forêt d’Oran a, selon les données du service de gestion de patrimoine et des programmes de la conservation des forêts de la wilaya, produit et récolté cette année une quantité de «364 quintaux de liège et 855 m3 ainsi que 4 183 perches de bois». «Cette production a connu cette année une hausse de plusieurs crans comparativement à celle de l’année passée», a-t-on précisé, soulignant que «la production annuelle du liège a, durant 2015 et 2019, été de 448 quintaux et 252 quintaux de la même matière récoltée, l’année passée. L’investissement dans la production du liège est annuellement rentable, en plus de constituer un réservoir important assumant une forte main-d’œuvre. Ces rentes sont réalisables sur place, alors que l’investissement dans ce créneau s’inscrit dans la durée. Selon les estimations des spécialistes, un chêne-liège est d’une durée de vie dépassant 150 ans. Autrement dit, un petit espace forestier rationnellement exploité et protégé au mieux peut générer plusieurs dizaines de postes de travail, permanents et saisonniers. Il s’agit essentiellement de sa protection contre les incendies. Cette mission relève du ressort exclusif des services forestiers mobilisés et déployés à longueur des mois dans les terrains sinueux et épineux, guettant le moindre départ de feu pour tirer l’alarme en vue de son extinction. Autrement dit, l’investisseur forestier débarque dans les entrailles de la forêt, muni de petits moyens pour s’affairer dans l’extraction du liège alors que le même site lui a été offert sur un plateau en or. Ceci dit, la moindre dépense qu’il opère est le règlement de ses employés en exploitant des domaines qui lui sont définis par les services forestiers. Ces derniers ne s’aventurent aucunement à accorder les agréments d’exploitation avant l’étude préalable de sites exploitables. Sur le plan environnemental, l’exploitation économique des domaines forestiers est également soumise à des études rigoureuses prenant en compte que l’arbre du chêne-liège constitue un gîte parfait de plusieurs espèces d’animaux, d’où la nécessité de leur protection. En plus du rôle qu’il joue dans la biodiversité, le chêne-liège constitue le meilleur rempart contre la désertification et joue un rôle important dans la prévention du réchauffement.

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