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Soutien de la France au plan d'autonomie marocain pour le Sahara

La réponse claire et sans nuance d'Alger

Le FLN et le RND ont fermement dénoncé l'aligment de Paris sur la thèse colonialuiste du Makhzen.

Le soutien apporté par la France officielle à la version marocaine dans le dossier du Sahara occidental déplaît à Alger, qui a exprimé, ce jeudi, sa «profonde désapprobation», qualifiant la position de Paris d'«inattendue, inopportune et contre-productive». En s'alignant sur les thèses du Makhzen, qui tente de vendre son plan d'autonomie pour le Sahara occidental, la France se met donc en porte- à-faux de nombreuses résolutions de l'ONU, concernant cette question de décolonisation. Face à cette sortie de route inattendue, le gouvernement algérien «tirera toutes les conséquences qui découlent de cette décision française», souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères, ajoutant que le gouvernement français «assume seul la pleine et entière responsabilité», d'une décision «communiquée officiellement aux autorités algériennes par les autorités françaises, ces derniers jours», rapporte la même source.
Le commentaire du MAE est sans concession: «Les puissances coloniales, anciennes et nouvelles, savent se reconnaître, se comprendre et se rendre des mains secourables». Le propos est direct et n'autorise aucune nuance. La comparaison entre les deux régimes à quelque 6 décennies d'intervalle, frappe les mémoires. L'Algérie, à travers sa diplomatie assume le propos et note que «la décision française relève manifestement d'un calcul politique douteux, d'un a priori moralement contestable et de lectures juridiques que rien ne conforte et rien ne justifie». Il y a dans cette charge des non-dits peut-être, mais entre le politique, la morale et le juridique, une frontière qu'il n'est objectivement pas censé de franchir. D'autant, relève le communiqué, «cette décision française n'aide pas à réunir les conditions d'un règlement pacifique de la question du Sahara occidental». Et c'est totalement vrai. Pourquoi donc changer de statut à une cause, du moment qu'un simple référendum suffit à clore le dossier?
Cette interrogation est légitime, lorsqu'on sait, et le MAE algérien le souligne dans son communiqué, que la solution désormais franco-marocaine «conforte une impasse, celle créée précisément par le prétendu plan d'autonomie marocain et qui dure depuis plus de dix-sept ans», a-t-il affirmé. Le MAE retient, à ce propos, que «la décision française vient pervertir et fausser les données en donnant une caution à un fait colonial». Le constat est réel et se base sur le droit international.
Que la France remette en cause un droit international en apportant sa caution, celle d'un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, est, à en croire la diplomatie algérienne «injustifiable». À plus forte raison, lorsqu'il est historiquement et juridiquement établi que la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est «contestée et contestable». Paris se fourvoie dans ce dossier et montre au reste du monde le fond colonialiste du régime.
La France fait ainsi reculer une cause juste, au moment où «la conjoncture actuelle connaît une mobilisation des bonnes volontés au sein des Nations unies à l'effet de donner un nouveau souffle à la recherche d'un règlement au conflit du Sahara occidental», explique le MAE algérien, non sans noter que la posture prise par le régime de Paris «vient s'inscrire à contre-courant de ces efforts dont elle contrarie et entrave le déploiement».
Pourtant, tous les intervenants dans le dossier s'accordent sur le fait que la voie onusienne suit «l'intérêt supérieur de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans la région», indique la même source.
Ainsi, la décision française «ne sert absolument pas l'objectif de la paix au Sahara occidental», lit-on dans le communiqué. Bien au contraire, elle participe à l'impasse que connaît la question sahraouie. En fait, Paris «justifie et aide à consolider le fait accompli colonial dans ce territoire», insiste-t-on. «Le gouvernement algérien tirera toutes les conséquences qui découlent de cette décision française et dont le gouvernement français assume seul la pleine et entière responsabilité», conclut le communiqué.

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