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Bancarisation de l’argent de l’informel

Le dernier appel du Président

Le chef de l’État assure que tous les voyants économiques sont au vert.

Tebboune ne veut plus de la «Chkara» et de l'argent rangés dans les caves. Présidant l'ouverture des travaux de la rencontre gouvernement-walis, jeudi dernier au Palais des nations, le président de la République a dressé une image caricaturale de l'argent de l'informel. Le chef de l'État a souligné que beaucoup de commerçants rangent leur argent sous les matelas, dans des caves ou encore ils l' enterrent dans le jardin. Pour lui, cette situation ne peut pas durer, car elle est en train de «tuer» l'économie nationale. «Cela freine tous les efforts consentis par l'État pour la construction d'une économie forte et diversifiée. Cet argent peut servir à financer des projets créateurs d'emplois et de richesse», a déploré le Président. De plus, il met en avant le fait que cela favorise l'inflation. «La bancarisation de cet argent de l'informel va permettre de freiner l'inflation et augmenter la valeur du dinar», a-t-il souligné. «On est tous algériens, on est tous concernés par cela, alors pourquoi continuer dans ce crime à l'encontre de l'économie nationale et la stabilité sociale?», a-t-il rappelé. ‘Tout le monde est gagnant dans cette histoire, en plus, cela protégera cet argent des dégradations qui peuvent survenir en le cachant dans ces endroits insolites», a-t-il poursuivi. Le premier magistrat du pays souligne le fait que l'État a donné toutes les garanties afin que cela se passe dans de bonnes conditions. C'est-à-dire sans poursuite, ni harcèlement fiscal. «Nous avons même pris en considération la question religieuse en augmentant de façon considérable le nombre de banques islamiques», a-t-il rétorqué. Pour lui, aujourd'hui, aucune excuse ne tient la route pour justifier cette situation. Il invite donc ses détenteurs à l'injecter dans l'économie nationale et à le déposer auprès des banques. «C'est le dernier appel que je lance», a-t-il souligné en tapant du poing sur la table. Tebboune assure qu'après cela des mesures strictes seront prises. «Que l'on ne vienne pas nous dire après que «hgartouna» (L'État nous a laissé, ndlr)»,a-t-il soutenu avec fermeté.
Pas d'atteintes à la politique sociale
Le président de la République trace donc les lignes de la nouvelle bataille qu'il compte mener, à savoir la récupération de l'argent informel. Il s'agit d'un fléau qui plombe véritablement l'économie nationale. Les experts estiment que cet argent informel représente 34% de la masse monétaire globale en Algérie. On parle de plus de 6000 milliards de dinars. La bancarisation de cet argent doit permettre au gouvernement d'avoir une plus grande marge de manoeuvre dans sa stratégie de diversification de l'économie nationale et de protection sociale des citoyens. Surtout que les indices prévisionnels de l'Algérie pour 2023 sont des plus ambitieux. Le président Tebboune parle d'un taux de croissance de 5% pour 2023 contre 4.1% pour 2022. Il rappelle également l'inflation qui touche le monde entier et que l'Algérie a réussi a maîtriser avec un taux de 9% en 2022. «L'inflation, à nos yeux, a atteint un niveau inacceptable, même si elle est en deçà des taux d'inflation à l'échelle mondiale. Nous avons mis en place des mécanismes pour continuer dans cette courbe descendante», a-t-il assuré. Pour Tebboune, en 2023 il s'agira aussi de la consolidation des acquis sociaux et de l'amélioration des conditions de vie du citoyen. C'est dans ce sens qu'il révoque, pour le moment, toute suppression des transferts sociaux. «Nous sommes conscients que les salaires ne sont pas suffisants actuellement. Notre politique sociale ne sera pas révisée tant que ces salaires ne permettent pas à tous les Algériens d'avoir un niveau de vie décent», avoue t-il.
52 000 postes d'emploi
C'est dans ce sens qu'il rappelle que le seuil des salaires sera augmenté pour atteindre 47% fin 2023 et début 2024. Pour lui, ces efforts de l'État seront consolidés à travers le dynamisme économique qui est en cours. «La création d'entreprise, la production nationale permettront de réduire les prix, la facture des importations et de créer de l'emploi», rapporte t-il. Le chef de l'État donne l'exemple des quelque 700 projets débloqués en 2022 avec 52 000 postes d'emploi. Il évoque aussi la future usine de Jijel qui fabriquera de l'huile 100% algérienne dans les prochains mois. Bref, divers projets qui devraient réduire encore plus la facture des importations et augmenter celle des exportations hors-hydrocarbures. 

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