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Un exemplaire du saint coran brûlé par des extrémistes suédois

Le monde musulman indigné

La vague de l’extrémisme politique a déferlé sur l’ensemble de l’Europe, de sorte que le venin anti-musulman sert de palliatif...

Une manifestation - autorisée par la police - a franchi les limites de l'intolérance et de l'extrémisme lorsque des militants suédois, ont brûlé un exemplaire du Saint-Coran, devant l'ambassade de Turquie, à Stockholm. Conduit par le chef de file de l'extrême droite dans ce pays nordique, longtemps exempt de cette peste noire qu'est l' «action» politique anti-islam et anti-immigration incarnée désormais par un certain Rasmus Paludan, cette dérive a provoqué la colère légitime de nombreux pays arabes et musulmans dont l'Algérie ainsi que de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI). Cet extrémiste suédois n'en est pas à son premier forfait car il a fait des autodafés du Saint-Coran son principal mode d'action politique. Mais la gravité de cette abjecte agression découle du fait qu'elle s'est déroulée sous une importante protection policière. Peu importe que le Premier ministre suédois ait cru suffisant de déplorer «un acte profondément irrespectueux», en exprimant sa «sympathie» aux croyants après les protestations dans le monde musulman. Et cela importe encore moins puisqu' il cherche à dédouaner la forfaiture au motif que «la liberté d'expression est une part fondamentale de la démocratie».
Samedi, dans le cadre d'une manifestation autorisée par la police suédoise à proximité de l'ambassade de Turquie, l'extrémiste de droite suédo-danois Rasmus Paludan a bel et bien brûlé un exemplaire du Saint- Coran, censé dire son mécontentement au sujet des négociations suédoises avec Ankara sur l'Otan. Outre le fait que la police suédoise a jugé utile de préciser que la Constitution et les libertés de manifestation et d'expression en Suède ne justifiaient pas l'interdiction de cette manifestation au nom de l'ordre public, il y a quelque part une volonté officielle de légitimer un acte odieux et révélateur de la «haine manifeste» qui guide ses auteurs.
Comme l'Algérie, l'Arabie saoudite, la Turquie, les Emirats, l'Indonésie et d'autres ont fermement condamné cet acte couvert par les forces de l'ordre suédoises. À Istanbul et Ankara, des manifestants se sont rassemblés peu après la provocation du Suédo-Danois près de l'ambassade de Suède où ils ont brûlé un drapeau de la Suède en guise de riposte. Après l'épisode des caricatures du Prophète (Qsssl), dans les années 2000, au Danemark, on pensait que la haine de l'Islam et des musulmans n'avait plus droit de cité, du moins officiellement, dans les contrées nordiques. Mais la vague de l'extrémisme politique a déferlé sur l'ensemble de l'Europe, de sorte que le venin anti-musulman sert de palliatif lorsque le salut nazi ne peut être impunément arboré car là, ni la Constitution ni la liberté d'expression ne servent de bouclier...
Le différend entre la Turquie et la Suède autour de l'enjeu d'adhésion à l'Otan pour lequel Ankara pose des conditions fermes ne peut servir de prétexte à des comportements qui insultent et stigmatisent un milliard et demi de musulmans.
Venant d'esprits malsains et rétrogrades, ces actes illustrent la marche d'une Europe vieillissante et aigrie vers une régression qui sera tout sauf féconde. En conjuguant leur action raciste et xénophobe, le chef de l'extrême droite suédoise, Jimmie Akesson, et Rasmus Paludan portent un coup fatal aux intérêts de la Suède et autres pays nordiques, dans un contexte international particulièrement fébrile.

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