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Industrie, intégration, financement…

Le plan «Marshall» de Benabderrahmane

Il a appelé à la maîtrise de la chaîne de distribution des fruits et légumes pour que la marge bénéficiaire n’excède pas 20%.

«L'industrie militaire doit jouer le rôle de locomotive», a déclaré, hier, à Alger, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane. Il intervenait lors de l'inauguration de la 29e édition de la Foire de la production algérienne (FPA).
Le chef de l'Exécutif s'est en effet attardé sur un secteur qu'il juge «productif», à l'image de l'industrie militaire. Benabderrahmane a appelé «les responsables des industries militaires à l'élaboration d'un guide exhaustif des produits de ce secteur». Ceci avant d'estimer que «l'élaboration d'un tel guide aiderait à faire connaître les produits des industries militaires et permettrait au reste des opérateurs d'en bénéficier».
Le Premier ministre a en effet plaidé en faveur d'une intégration entre les industries militaire et civile. Pour lui, il s'agit d'une opération nécessaire et cruciale. Abordant la question de l'industrie automobile, le Premier ministre a mis l'accent sur la nécessité d'améliorer le taux d'intégration national des entreprises spécialisées dans l'industrie mécanique, en le portant à plus de 35%. Un objectif qui selon lui, doit être réalisé avec «la participation des jeunes cadres diplômés des écoles algériennes que l'industrie militaire doit intégrer dans le circuit de production».
Ce qui précède n'est pas le seul choix du Premier ministre. Celui-ci table sur une stratégie qui s'articule également autour de l'interconnexion des grandes entreprises économiques. «J'ai constaté que chaque entreprise travaillait à titre individuel, bien qu'il existe des entreprises locales sur lesquelles on peut compter. Il suffit de visiter cette foire pour connaître leur potentiel important», a-t-il soutenu. Cela avant de d'appeler, «les grandes entreprises économiques à adopter une approche intégrée, à travers l'exploitation des opportunités offertes dans les différentes filières de la production nationale, y compris les industries militaires et les microentreprises». «Les entreprises algériennes ont des potentialités importantes que les grandes entreprises économiques devraient exploiter, au titre d'une vision complémentaire intégrée», a-t-il martelé.
Le Plan de relance économique préconisé par Aïmene Benabderrahmane s'articulera aussi sur l'encouragement des investissements au niveau national et à l'étranger. «Les banques algériennes à mieux soutenir les projets productifs, notamment ceux contribuant à la réduction des importations», a-t-il insisté. Cela avant d'affirmer que «les banques doivent accompagner les projets productifs disposant d'une grande capacité de substitutionner les importations, par des produits locaux et ceux destinés à la promotion de la capacité d'exportation». Le Premier ministre a également appelé «la BEA à redoubler d'efforts pour assurer le financement des projets des grands groupes dont la Sonatrach, pour leur permettre de couvrir les besoins nationaux et accéder à de nouveaux marchés internationaux».
Par ailleurs, le chef de l'Exécutif n'a pas manqué de louer «la qualité des produits algériens». Mettant le doigt sur le talon d'Achille de l'économie nationale, Benabderrahmane a déploré le fait que «le marketing de nos entreprises manque d'agressivité, chose qui, selon lui, limite l'expansion des produits Made in Algeria. Il dira dans ce sens que «nous devons adopter des stratégies de commercialisation agressives au niveau international afin d'accéder aux marchés étrangers». Pour le Premier ministre, l'Algérie ne compte pas lâcher l'exploitation des ressources et des réserves d'hydrocarbures.
Il a, à ce propos, appelé «les responsables du groupe Sonatrach à redoubler d'efforts pour réaliser davantage de découvertes dans le domaine des hydrocarbures et, partant profiter des richesses encore inexploitées en Algérie».
«Il faut garantir un soutien bancaire aux investissements de la Sonatrach pour la préservation de sa part de marché, au vu de la rude concurrence mondiale», a-t-il insisté. Tout cela avant d'affirmer que la «loi sur l'investissement, dont tous les textes d'application ont été promulgués pour faciliter l'investissement dans ce domaine».
Concernant les pratiques commerciales, le Premier ministre, qui a annoncé la remise en cause du système de régulation des produits de large consommation (Syrpalac) qui a, dit-il, montré ses limites, a appelé à la maîtrise de la chaîne de distribution des fruits et légumes pour que la marge bénéficiaire n'excède pas 20%. «Les fruits doivent être une alimentation de base et non pas de luxe», a-t-il affirmé devant le pavillon de la Chambre nationale d'agriculture. Benabderrahmane a relevé la nécessité, pour tous les acteurs de ce secteur de redoubler d'efforts, de façon à approvisionner les marchés en fruits et légumes et viandes rouges et blanches «à des prix raisonnables». Ainsi, le Premier ministre a appelé particulièrement les distributeurs à «la rigueur» et à être «des éléments positifs» sur le marché.

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