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Procés du meurtre de Bensmaïl

Le suspense d’un verdict

La défense a relevé « beaucoup de zones d’ombre dans l’instruction de ce dossier lourd et sensible ».

Le procès marathon du meurtre de Djamel Bensmaïl s'est poursuivi, hier, par les plaidoiries de la défense. Au sixième jour, la défense a voulu faire entendre sa voix dans ce procès spécial et sensible. L'ensemble des avocats qui se sont relayés au prétoire souhaitent que «les décisions qui seront rendues par la justice seront à même de réhabiliter les accusés innocents et de contribuer à faire sortir définitivement l'Algérie du tunnel de la discorde ou la (fitna)».
Pour la défense, il est impératif que «le tribunal prenne en considération le contexte particulièrement tragique dans laquelle s'est produit ce crime odieux où les habitants de la région face à un enfer ont mené une véritable guerre contre les flammes dévastatrices». «Des crimes des plus sanglants se sont produits récemment à Khenchela, Akbou, Relizane, mais la justice n'avait jamais essayé d'accuser une quelconque organisation d'être derrière ces abominables crimes», a regretté Hakim Saheb un des avocats de la défense. «La volonté de politiser cette tragédie est une autre manière de pousser la justice à ignorer les garanties d'un procès équitable», fait-il observer. «Ce qui est attendu de la justice dans ce procès d'un des meurtres les plus cinglants qu'a connus l' Algérie, c'est de faire prévaloir le droit sur toutes autres considérations», estime-t-on. «On ne peut panser une blessure en créant une autre», a-t-il encore soutenu.
La défense reproche à la police «d'avoir livré la victime à la vendetta d'une foule en furie à la recherche du coupable». D'après cet avocat, «l'individu dans pareil mouvement de foule se transforme en monstre capable d'un comportement déraisonnable». «La sécurité des citoyens et la protection de leurs biens est une mission qui incombe aux services de sécurité qui ont à leur disposition tous les moyens, y compris l'utilisation de la force. Or, «on n'a pas vu la police utiliser la force à l'occasion de ce crime odieux», indique-t-on.
«La démarche poursuivie dans l'instruction de ce dossier est discrédité dès le début, car malgré leur extrême gravité, les accusations ne sont pas construites sur des preuves et indices tangibles», est-il également relevé par la défense. Le rapport de la police judiciaire corroboré par le rapport d'autopsie du médecin légal a affirmé que «la victime est morte à l'intérieur du Veto, avant qu'elle ne soit tirée à l'extérieur». Et «au fur et à mesure que la foule grandissait la police a perdu le contrôle», a conclu également le rapport préliminaire de la police judiciaire, alors que le parquet et la partie civile voulaient faire croire que Djamel Bensmaïl a été traîné et brûlé vif. «Il vaut mieux cent coupables en liberté qu'un seul innocent en prison», dira la défense en paraphrasant Voltaire. «Ce procès grave et sensible doit être traité sous l'angle non pas du nombre, mais de la vérité», a-t-on indiqué. La défense a imploré le tribunal de mettre de côté les sentiments et les émotions dans ce procès.

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