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Tizi Ouzou

Les candidats ne savent plus «rêver» grand

L'heure n'est plus aux lendemains qui chantent. Les belles promesses de campagne risquent de devenir le boulet de demain.

Une campagne terre à terre. Les candidats ont refusé de «rêver grand» et même de «faire rêver». Aucun projet novateur ni idée sortant de l'ordinaire, encore moins de promesse à même de susciter un relatif enthousiasme chez les électeurs. L'heure n'est plus aux lendemains qui chantent. Les belles promesses de campagne risquent de devenir le boulet de demain. Crise et absence de marge de manoeuvre budgétaire obligent. Les postulants se veulent raisonnables et crédibles. Lors de cette campagne, c'était un vol en rase-mottes. Bitumage, assainissement, cantines scolaires, tels sont les sujets dominants. Rien des sujets à faire rêver les électeurs. Des tâches dont aurait pu s'acquitter un simple agent d'administration. Or, la commune est la base de tout projet grandiose. Elle est à la base du développement local, élément moteur d'un développement global. Elle est la source des petites entreprises qui deviennent grandes. Ces «jeunes pousses», à forte croissance, souvent dénommées entreprises transformationnelles, entreprises libérées ou «gazelles», donnent un tel essor à leur activité que non seulement elles pourvoient aux besoins de subsistance de l'exploitant, mais aussi elles créent des emplois et des revenus pour d'autres, notamment au Trésor public. De son côté, l'élu local coordonne et veille à offrir le meilleur de sa commune pour attirer les investissements. Des assiettes foncières, des matières premières pour l'industrie de transformation notamment agroalimentaire. Les produits agricoles et du terroir sont un gisement riche dans pratiquement toutes les communes d'Algérie. Les élus ont refusé de voir grand bien que les communes soient riches. Il suffit de voir autour de soi pour s'en convaincre. Dans les communes du littoral, le tourisme n'est plus une vocation, mais une «fatalité» pour les collectivités locales. Tigzirt, une commune à vocation touristique nécessite des projets et des rêves à la hauteur de son histoire et de ses potentialités. Des atouts que les candidats ont refusé de voir pour se suffire des tâches anodines. La faute au manque de prérogatives, répliquent-ils unanimes. Leur volonté se heurte à cette barrière juridique qui fait d'eux des suppléants aux représentants de l'administration, disent-ils. Rendre viables les zones d'activités présentes dans les circonscriptions depuis 1984, n'est pas une question de prérogatives limitées, mais une question de volonté et de bon sens. Des zones dénuées de toutes commodités. Ni routes, ni électricité et gaz, ni eau. Pourtant, largement à la portée des précédents élus. Pas même une petite action de protestation pour contraindre l'administration à réaliser ces travaux qui auraient pu enclencher une véritable dynamique économique créatrice d'emploi au sein des communes. «Mieux vaut allumer une chandelle que de maudire l'obscurité», dit un proverbe chinois. Enfin, d'aucuns auront compris que les électeurs sont restés sur leur faim en matière de «rêves». Des rêves que les candidats auraient pu susciter non pas en promettant de les réaliser, mais seulement en les mettant en mouvement. Un mouvement vers un avenir meilleur qui aurait sans nul doute recueilli l'adhésion, du moins des jeunes générations. En attendant, l'électeur devra encore se suffire de la mise du bulletin dans l'urne pour choisir un maire «ordinaire».

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