Il se tient dans un contexte régional et international instable
Les grands enjeux d’un scrutin
La prochaine échéance politique donne aux Algériens une occasion historique de faire Nation.
Le cercle des tensions, qui entoure l'Algérie ces derniers mois, oblige à un maximum de prudence dans le traitement de l'actualité politique du moment. L'opinion nationale n'est certes pas dupe, mais il faut reconnaître les compétences des armées cybernétiques déployées par les ennemis de l'Algérie. Le foisonnement sur les réseaux sociaux d'un discours faussement patriotique qui tente d'introduire le doute dans les esprits des citoyens, illustre on ne peut mieux la sophistication des méthodes de pénétration de la société algérienne pour la fragiliser de l'intérieur.
Les spécialistes de la propagande dans l'espace virtuel mettent en garde contre une «offensive» en préparation, dont l'objectif est de saper le moral des Algériens. Le principal indice de la réussite de cette bataille tient dans le taux de participation à l'élection présidentielle. Les réseaux de l'intox tournent déjà à plein régime sur les poursuites judiciaires engagées contre trois ex-candidats pour avoir acheté des parrainages. Au courage de l'autorité judiciaire qui n'a pas hésité à enquêter sur ces faits de corruption, la machine propagandiste anti-Algérie a opposé une véritable campagne de dénigrement du processus électoral. C'est dire que la guerre fait rage dans l'espace cybernétique autour de cette actualité politico-judiciaire. L'attitude transparente de la justice dans sa communication est, en soi, une séquence de cette guerre qui amène à penser que l'Algérie a décidé de jouer la carte de la franchise devant une opinion publique qui, disent les observateurs, saura réagir dans l'intérêt de la nation, prioritairement. Le choix de la vérité et de la transparence est visiblement l'arme qu'entendent utiliser les autorités algériennes dans la confrontation qui promet d'être violente dans le cyberespace. Les milieux maroco-sionistes font feu de tout bois pour discréditer le prochain rendez-vous électoral. Mais force est de constater qu'en face, les patriotes algériens ne se laissent pas faire et rendent coup pour coup. Dans les «Lives» Tiktok, l'un des terrains d'affrontement, les échanges sont souvent «crus» et les signalements très importants. Et nous n'en sommes pas encore au coeur de la campagne électorale. Celle-ci se fera en interne par les partisans des candidats qui confectionnent leurs idées, et avec l'armada cybernétique maroco-sioniste pour la participation des électeurs au scrutin. Il n'est pas dit que les attaques parviennent à saper le moral des Algériens, mais il est clair que les charges seront violentes et surtout très bien élaborées. Les professionnels de la propagande ont certainement mis au point un stratagème pour briser le front interne algérien, d'autant qu'en période électorale, donc de débat contradictoire, les arguments qui peuvent paraître innocents cachent souvent des intentions malveillantes. On a vu cela dans d'innombrables pays où le mot «démocratie» est conjugué au futur chaotique.
En tout état de cause, les partis, les organisations de la société civile et les militants qui prennent part à cette campagne auront pour principale instruction de faire d'abord campagne pour un vote massif. Cette tâche est d'autant plus légitime auprès de l'opinion publique, qu'il n'existe en Algérie, aucun appel au boycott. Cette donne, nouvelle faut-il en convenir, constitue un précieux atout, en ce sens que toute manoeuvre promouvant l'abstention au scrutin présidentiel du 7 septembre prochain émanera forcément de force antinationale. De fait, l'identification des traîtres à la cause nationale s'en trouve facilitée. Les Algériens qui n'ignorent pas l'importance du front interne pour contrer les tentatives extérieures de fragiliser leur État, ainsi que le contexte géopolitique régional et international délétère, sont armés dans cette cyberguerre où l'opinion est une munition qui cause d'irrémédiable blessure dans le corps sociopolitique.
Cela étant dit, les enjeux de la prochaine élection présidentielle n'est pas seulement dans la gouvernance future du pays. Les programmes des candidats peuvent différer, mais on voit mal un président de la République s'opposer à la dynamique de croissance que vit présentement l'Algérie. Il existe un enjeu supérieur, celui de la stabilité durable du pays. Les Algériens doivent savoir que la prochaine échéance politique leur donne une occasion historique de faire Nation. Ils doivent la saisir pour montrer au monde qu'ils sont citoyens d'un État qui compte dans la région et dans le monde.