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Enquête parlementaire sur la pénurie de lait dans certaines wilayas

Les gros enjeux d’une filière

Les responsables de la filière lait nient complètement ce manque en terme de disponibilité de la matière première.

Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a ordonné une mission d'information pour enquêter sur les raisons du manque de production de lait dans certaines wilayas. Le communiqué de l'APN a souligné, en la matière, que «le président, Brahim Boughali, a chargé un groupe de députés d'effectuer une mission d'information pour identifier les raisons du manque de production de lait et les perturbations enregistrées dans sa distribution, à certaines wilayas du pays. Cette mission s'enquerra des problèmes auxquels sont confrontés les producteurs de cette filière importante et proposer, au terme de ses visites, des solutions concrètes», a précisé le communiqué de l'APN.
La mission d'information est constituée de deux groupes qui seront dispatchés à travers les wilayas qui éprouvent des difficultés apparentes quant au manque de production de lait, à savoir la wilaya de Sidi Bel Abbès, qui sera conduite par le vice-président de l'APN, Allal Bouteldja et celle de Souk-Ahras qui sera dirigé Rabah Djeddou.
Les sources de cette assemblée ont rappelé qu'«après achèvement du travail de renseignement dans ces deux wilayas, les deux groupes poursuivront leur mission dans la wilaya d'Aïn Defla. La mission commencera son travail dimanche prochain et sera composée du président de la commission de l'agriculture, de la pêche et de la protection de l'environnement, Ali Ben Sebgag et de cinq autres députés», affirme-t-on. Il faut dire que l'Assemblée, à travers son bureau et les députés, s'implique totalement dans les questions en rapport avec le quotidien du citoyen, surtout par rapport aux dysfonctionnements qui frappent de plein fouet la filière lait à travers le manque de production de lait que vivent plusieurs wilayas du pays. Cette nouvelle démarche se veut être un contre-pouvoir législatif, dans le but de «secouer» le gouvernement dans la perspective d'assurer son rôle de pouvoir exécutif et responsable de la situation socio-économique dans laquelle se trouvent des pans entiers de la société.
Le manque de production de lait dans certaines wilayas agace les citoyens et les pouvoirs publics à la fois. Les responsables de la filière lait nient complètement ce manque, en terme de disponibilité de la matière première, c'est-à-dire la poudre, ce qui signifie que ce déficit est intimement lié à la spéculation, faisant du lait subventionné un objet idoine pour des fabricants dans le secteur de l'agroalimentaire et plus précisément ceux qui s'intéressent à la transformation du lait en de multiples dérivés.
Le responsable de l'Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (l'Onil) a souligné que «l'une des préoccupations des autorités est de réduire autant que possible les coûts d'importation de la poudre de lait». «Cela ne pourra se faire qu'en promouvant la filière et en augmentant la production nationale», a-t-il affirmé.
Cette filière souffre d'une gestion au niveau vertical, dont la bureaucratie a ravagé le poumon de la filière, à savoir les éleveurs et les collecteurs, en l'occurrence. Pour les spécialistes du secteur, il est temps de revoir les mécanismes qui régentent ladite filière et sa stratégie. Il est temps d«'encourager la création de fermes modernes, mais aussi multiplier le nombre de vaches laitières, grâce aux techniques d'insémination artificielle. C'est, en fait, le principal problème. De nombreux agriculteurs constatent ou considèrent que vendre une vache à l'abattoir est plus profitable que la production de lait», souligne-t-on.
Il faut rappeler que la facture d'importation en 2020, avoisinait
600 millions de dollars, c'est la même facture enregistrée 2021 et 2022. Il faut signaler que cette note concerne uniquement l'Onil. Les experts alertent les pouvoirs publics sur «l'étendue du déficit de production et l'importance de la consommation». L'Algérie est classée comme deuxième pays au monde, après la Chine, en matière de consommation de lait. Les importations de cette denrée stratégique et de première nécessité ne peut résoudre le problème de la pénurie et du manque de production, étant donné que la problématique doit être résolue au niveau de la révision de la stratégie et s'employer à développer au niveau local, en amont et en aval, la production de lait à travers le renforcement de l'élevage des vaches laitières et le soutien direct des éleveurs et des collecteurs de lait en l'occurrence.
La mission parlementaire d'information afin d'enquêter sur les raisons du manque de production de lait dans certaines wilayas va disséquer la problématique et glaner le maximum de données relatives à cette rupture et pénurie pour déterminer les responsabilités et engager des changements rapides dans le but de maintenir ladite filière dans le processus productif, en attendant sa modernisation la plus totale.

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