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Une équipe sur les lieux de l’attaque barbare marocaine

Les premières révélations de la Minurso

Dans un contexte bouillonnant, l'Algérie abriteran, à partir d'aujourd'hui, les travaux de la première session de la Commission bilatérale frontalière algéro-mauritanienne.

Les fonctionnaires de l'ONU ont très officiellement confirmé l'endroit exact, théâtre du bombardement des camions algériens. Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU, Farhan Haq, est on ne peut plus clair. Le bombardement s'est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou. Cet endroit est distant de plus de 70 km du mur de sable érigé par le Maroc. La zone tampon dont font référence certains écrits de presse marocains, débute justement à partir du mur de la Honte et s'étend à 5 kilomètres à l'intérieur des territoires libérés du Sahara occidental. Dans ce périmètre il a été convenu au terme de l'accord militaire n°1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998, que cette zone soit une sorte de no man's land,de même que l'interdiction de toute activité militaire de 25 kilomètres à l'est et 30 kilomètres à l'ouest du mur. Il convient de souligner que ces restrictions concernent spécifiquement les activités militaires. C'est là le pacte conclu par l'ONU pour s'assurer du cessez-le-feu signé en 1991 et récemment violé par le Maroc. Les médias marocains ont tenté de faire accréditer la thèse d'une intrusion des camionneurs algériens dans cette zone de conflit. Le porte-parole adjoint de l'ONU déconstruit cette thèse et affirme avec assurance: «Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou», a déclaré Farhan Haq. Le collaborateur d'Antonio Guterres a précisé dans un point de presse que «la Minurso a observé deux camions portant des plaques d'immatriculation algériennes stationnés parallèlement l'un à l'autre. Les deux camions ont subi d'importants dommages et ont été carbonisés».
C'est, d'ailleurs, ce qu'a constaté une patrouille de la Minurso, qui s'est déplacée sur les lieux du bombardement 24 heures après en avoir été informée, le 2 novembre dernier. Les précisions sur l'endroit de l'attaque, situé à des dizaines de kilomètres de toute zone susceptible de faire passer les camions pour des cibles militaires, crédite la version de l'Algérie qui, du reste s'est d'abord informée sur les circonstances exactes de l'agression avant de la rendre publique. Farhan Haq s'est appuyé, non pas sur le communiqué de la Présidence algérienne, mais sur un rapport réalisé par des agents impartiaux. Ces derniers ont relevé l'exacte vérité de ce qu'ils ont eux-mêmes observé.
Ce premier constat des circonstances de l'assassinat de trois Algériens, en territoire sahraoui libéré, par une arme sophistiquée, sera certainement suivi par une investigation détaillée qui mettra en lumière tout le scénario de cet acte relevant du terrorisme d'Etat. Officiellement saisi par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le secrétariat général de l'ONU, en charge du dossier, est dans l'obligation d'agir dans le sens de tirer au clair cette gravissime affaire. D'autres investigations spécialisées seront certainement entreprises pour connaître la nature de la minution qui a détruit les camions algériens, sachant que la piste de l'arme sophistiquée est déjà privilégiée par les experts en armement.
Il est entendu que l'Algérie ne se contentera pas de simples missives transmises à l'ONU, l'UA, l'OCI et la Ligue arabe. Il faut s'attendre à ce que, dans un avenir proche, d'autres initiatives seront prises par la diplomatie algérienne pour exiger la diligence d'une enquête impartiale et sérieuse sur cette attaque. On retiendra d'ailleurs dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public jeudi dernier, la conviction de l'Algérie que «l'emploi par l'Etat occupant d'un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n'a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara occidental et dans toute la région». C'est dire que l'affaire ne s'arrêtera pas là. Elle connaîtra certainement d'autres développements. Dans ce contexte bouillonnant, l'Algérie abritera à, partir d'aujourd'hui, les travaux de la première session de la Commission bilatérale frontalière algéro-mauritanienne. Les travaux de cette Commission seront coprésidés par le ministre de l'Intérieur et son homologue mauritanien.

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