{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Situation de stress permanent

L’inflation saisonnière en matière de production agricole est une conséquence directe de la désorganisation du circuit commercial…

La pression inflationniste qui s'est exercée durant le mois du Ramadhan s'est significativement estompée ces derniers jours. Plusieurs facteurs participent à cet état de fait. l'une des raisons de cette accalmie sur les marchés, partie pour durer quelques mois, est principalement en rapport avec la pleine saison agricole, dont les débuts paraissent prometteurs, au regard des prix de certains fruits et légumes, visiblement à la portée des bourses moyennes. D'autres produits de large consommation connaissent aussi des courbes baissières, ce qui rassure les Algériens, après un mois de Ramadhan particulièrement difficile pour les finances des ménages.
Cet état de fait traduit l'efficacité de l'agriculture nationale, qui permet au pays de trôner sur l'Afrique en matière de sécurité alimentaire. Mais dans le même temps lève le voile sur les imperfections du circuit commercial qui ne parvient pas à réguler les produits agricoles sur l'année. Insuffisance d'aires de stockage, absence de coordination entre les départements de l'agriculture et du commerce et un manque de vision à moyen terme, amène à des situations souvent rocambolesques. N'a-t-on pas vendu l'ail à plus de 900 DA le kilogramme, il y a quelques mois? Ce même légume est cédé depuis quelques jours à moins de 80 DA le kilogramme. Produit en abondance, il est soumis à la loi de l'offre et de la demande, faisant peser un risque sérieux de faillite aux producteurs. En principe, l'abondance est une excellente nouvelle et une garantie de maintenir des prix acceptables sur toute l'année, à condition bien entendu que le surplus de production soit stocké pour garantir des revenus acceptables aux agriculteurs et une disponibilité de l'ail à des prix raisonnables même en hors saison. Mais il est clair que ce scénario ne se réalisera pas. Les Algériens achèteront leur ail à des prix sacrifiés en juin et devront payer le prix fort en février de l'année prochaine. Et pour cause, on ne voit pas dans le discours des ministres de l'Agriculture et du Commerce une quelconque allusion à une gestion prospective de la production agricole de cette année. Ce qui vaut pour l'ail, vaut évidemment pour la carotte, la pomme de terre et pour bien d'autres légumes, dont les prix affichés feront le bonheur des consommateurs en pleine saison, mais les assommeront en hiver. Cela, sans oublier les risque des faillites qui pond sur la tête de nombreux professionnels. Un cercle vicieux qui dessert les Algériens et les plonge dans une situation de stress permanent. C'est dire donc que le problème de l'inflation saisonnière en matière de production agricole est une conséquence directe de la désorganisation du circuit commercial qui ne fonctionne visiblement pas sur des critères modernes.
La modernisation doit également concerné l'outil de production lui-même afin de demeurer concurrentiel, puisque l'objectif à terme est d'exporter les produits agricoles. Un impératif économique qui exige une vision politique claire. À ce propos, l'Union nationale des paysans algériens (Unpa) a certainement un rôle central à jouer. Son secrétaire général appelle tous les intervenants en amont et en aval de la chaîne agricole à «la concertation et le dialogue qui constituent la base de toute solution quelle que soit la difficulté ou la contrainte». Une approche qui suppose une nouvelle dynamique, dont on ne voit pas encore les prémices, malgré une conjoncture mondiale qui impose une politique de gestion du secteur agricole reposant sur la coordination et la concertation entre tous les partenaires.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours