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Révision du système des subventions sociales

Tebboune à la manoeuvre

Le président de la République doit installer, aujourd'hui, la Commission nationale qui sera chargée de ce chantier.

C'est le jour J. La question de la révision des subventions sociales qui était inscrite dans le projet de loi de finances entre dans sa phase de débat et de concertations. Il sera surtout question de toucher à un édifice qui a joué un rôle prépondérant pour assurer la justice sociale, un trait de caractère particulier à la République. Une soupape de sécurité conçue pour assurer aux revenus les plus modestes l'accès aux produits de première nécessité à des prix abordables (pain, lait...). Ce qui n'est plus le cas depuis belle lurette avec l'apparition d'une classe moyenne et d'une autre encore plus aisée qui en ont usé au point de l'amputer de sa vocation première. Un correctif s'imposait donc pour qu'elle se la réapproprie. «Les subventions au profit des classes vulnérables et moyennes étaient irréversibles, en ce sens qu'elles représentent l'un des principes de l'Algérie indépendante, consacré dans la déclaration du 1er novembre», avait souligné le mois ernier le président de la République. Le processus a été engagé par le biais de la loi de finances 2022. «Il est mis en place un dispositif national de compensation monétaire au profit des ménages qui y sont éligibles, constitué, notamment, de représentants des départements ministériels concernés, de parlementaires des deux chambres et d'experts économiques concernés ainsi que de représentants d'organisations professionnelles» indique son article 188 qui souligne : «Les modalités d'application seront fixées par voie règlementaire, notamment la liste des produits subventionnés concernés par la révision des prix, les catégories de ménages ciblés, les critères d'éligibilité à cette compensation et les modalités de transfert monétaire». Des mesures qui doivent être mises en oeuvre, mais pas de manière unilatérale. Le président de République y tient. Abdelmadjid Tebboune a, en effet, annoncé, le 23 avril dernier, la constitution, vers la fin du mois en cours, d'une Commission nationale. Elle sera chargée de la révision des subventions publiques pour mettre un terme aux subventions généralisées et instaurer des subventions orientées aux véritables bénéficiaires. Toutes les parties prenantes y prendront part. Cette commission regroupera des représentants de «l'Assemblée populaire nationale (APN), du Conseil de la nation, des syndicats, des partis politiques ainsi que toutes les forces vives du pays qui émettront leurs avis sur cette question de manière organisée», avait indiqué le chef de l'Etat à des représentants de la presse nationale. Le rendez-vous est fixé pour aujourd'hui. Les syndicats, les formations politiques, les associations ont été contactés par les services de la présidence de la République pour désigner leurs représentants. La rencontre se tiendra, ce 18 mai 2022, au Club des pins. Elle sera présidée par le premier magistrat du pays. Il faut rappeler que le coût des subventions a avoisiné 3 250 milliards de dinars par an, en moyenne, entre 2012-2017 (soit environ 19,3% du PIB) ce qui représente entre 30 et 41 milliards de dollars en fonction de la fluctuation du taux de change. Le Premier ministre Aïmene Abderrahmane a déclaré que le système actuel d'aides publiques actuel est à l'origine d'une injustice sociale flagrante. Il coûte au Trésor public plus de 19 milliards de dollars (2.694 milliards de dinars). 11 produits seraient concernés par le démantèlement progressif des subventions, dont l'électricité, le gaz, les carburants, l'eau, l'huile de table selon les premiers échos. Les ménages dont les revenus atteignent 120 000 dinars ne bénéficieraient pas des subventions qui varieront du montant des salaires. Des propositions qui seraient sur la table des concertations, en attendant qu'elles soient affinées... 

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