Une évolution positive pour l'exercice 2023

Relevant une baisse considérable de tension sur les principaux axes de l'économie nationale et une amélioration de l'ensemble des indicateurs durant ces dernières années, le rapport annuel de la Banque d'Algérie met en avant un bilan de l'exercice 2023, soulignant «le «fort» ralentissement de l'inflation, le taux de croissance «appréciable» du PIB, les excédents de la balance des paiements, l'accumulation «accrue» des réserves de change, la croissance «appréciable» des crédits à l'économie et la solidité du secteur bancaire». Des indicateurs qui découlent d'un travail de longue haleine, basé sur les actions de réformes de l'ensemble des secteurs pour aboutir à des taux de croissance de l'économie nationale de 3,8% en 2021, de 3,6% en 2022, et de 4,1% en 2023. Il faut dire qu'à cela s'ajoute, un accompagnement de qualité de l'État à l'adresse des opérateurs économiques et investisseurs, à travers la promulgation de la nouvelle loi sur l'investissement, la facilitation d'accès au foncier et aux crédits bancaires. Ces derniers ont enregistré, selon la banque d'Algérie, une hausse de 2,6% soit 10694,9 milliards DA à fin décembre 2023. Ce qui renseigne sur une reprise de l'activité économique tirée vers le haut, par les multiples mesures de facilitation à l'investissement, et une reprise en charge efficace des préoccupations des opérateurs, comme cela a été le cas pour les holdings et les grands groupes industriels. Une reprise qui eut des impacts hautement positifs sur la situation financière globale, permettant au solde de la balance des paiements d'inscrire son 2e excédent pour atteindre les 68 milliards de dollars de réserves de change. Un niveau qui atteste de l'importance des orientations appliquées pour restructurer les leviers économiques, après une longue période de stagnation. Pour la Banque d'Algérie, «ce niveau de réserves de change, largement supérieur aux recommandations minimales des standards internationaux, témoigne de la solidité de la position extérieure de l'Algérie». Il faut dire, que le déploiement sur les marchés extérieurs a été au centre des actions des pouvoirs publics. Les moyens, les infrastructures, l'arsenal juridique et législatif mis en place ont fortement contribué à développer les activités liées au commerce extérieur, notamment les exportations hors hydrocarbures. Ces derniers ont atteint «5,058 milliards de dollars à fin décembre de l'année 2023 contre 5,978 milliards de dollars durant la même période de l'année écoulée».
De même importance, ces avancées ont été perceptibles sur des axes les plus névralgiques, tel que le taux de l'inflation qui est passé de 9,29% à fin 2022 à 7,84% à fin 2023. À ce sujet, la BA précise que «cette dynamique de décélération de l'inflation était perceptible dès le début du second semestre de 2023». Il va sans dire, que le recul du taux d'inflation demeure l‘indicateur le plus fiable de la situation financière, mais également de l'amélioration de la gestion du marché de la consommation.
Cela étant, il y a lieu de souligner que le contexte économique international demeure affecté par des perturbations sur les marchés les plus stratégiques, et influe sur le développement de l'économie nationale, comme le précise le rapport de la BA, «En 2023, la balance commerciale a enregistré un excédent de 12,713 milliards de dollars, en baisse par rapport à l'année 2022 (26,958 milliards de dollars), en raison de la baisse des prix des hydrocarbures sur le marché international. Ainsi que les exportations de biens qui ont atteint contre 65,716 milliards de dollars à fin décembre 2022, soit un recul de 10,161 milliards de dollars (-15,5%)». Dans le même contexte, et en dépit des actions et des orientations mises en place pour la réduction de la facture d'importations de biens, celle-ci a enregistré une hausse de 10,5%, et passent de 38,757 milliards de dollars à fin décembre 2022 à 42,842 milliards de dollars à fin décembre 2023.