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Diplomatie algérienne

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L’activisme diplomatique algérien finira par déboucher sur la fin totale du colonialisme.

La diplomatie algérienne vit un nouvel âge d'or. Les nombreux succès et les reconnaissances engrangées, ces derniers mois, lui valent le respect et l'admiration de l'ensemble de la commuabilité internationale, à l'exception du Maroc et d'Israël. Un état de fait très compréhensible en ce sens que Rabat et Tel-Aviv représentent ce qu'il y a de plus régressif en terme de vision politique. Ce sont les deux dernières puissances colonisatrices de la planète. Et l'Algérie, dont le combat pour la libération de tous les peuples opprimés est une donne immuable n'a, à aucun moment abdiqué et milite pour l'indépendance des Sahraouis et des Palestiniens avec la même énergie lorsqu'il s'agissait de soutenir les mouvements indépendantistes africains. Mecque des révolutionnaires, il y a de cela plus de 50 ans, Alger maintient fermement le gouvernail du bateau de l'indépendance qui accostera sur la rive de l'Atlantique et de la mer Morte pour libérer des peuples à ce jour maintenus sous le joug colonial, comme il avait accosté sur les rivages de l'océan Atlantique pour briser l'échine de l'Apartheid. Lorsque l'Algérie appelait à la fin de ce régime raciste, peu d'observateurs y avaient cru. Mais c'était bien un diplomate algérien qui a fait en sorte à ce que la délégation de l'Apartheid soit chassée de l'Assemblée générale de l'ONU. Cette diplomatie a offert au leader palestinien, Yasser Arafat, l'opportunité de s'exprimer devant les chefs d'État du monde entier et de déclarer à partir d'Alger la naissance de l'État palestinien. Et c'est également l'Algérie qui a largement contribué à permettre à la République sahraouie d'occuper le siège de membre fondateur de l'Union africaine. Forcée à l'éclipse une décennie durant, car confrontée à une situation politico-sécuritaire des plus difficiles et dont elle s'en est sortie grâce à la détermination de son peuple, l'Algérie est revenue au- devant de la scène continentale pour «réveiller» l'Afrique et marquer sa franche opposition aux deux puissances colonisatrices. La persévérance de sa diplomatie a payé à moult occasions. Mais force est de constater que ces derniers mois, l'Algérie a retrouvé sa vigueur des grands jours. Sur les dossiers de l'autodétermination des peuples, elle a réussi l'exploit de remettre au goût du jour des questions qu'on croyait mortes et enterrées. De fait, on se surprend à rêver à une unification des factions palestiniennes à un jet de pierre d'un Sommet arabe qu'on pensait impossible à réunir, compte tenu des déchirements qui caractérisent cette région du monde. Plus encore, l'avalanche de reconnaissance au peuple sahraoui et le droit à son autodétermination qui viennent d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie, ressemblent à s'y méprendre à la poussée mondiale des peuples qui a obligé les Etats-Unis à lâcher le régime de l'Apartheid. Le Maroc et Israël ne sont ni éternels ni invincibles. La comparaison est peut-être un peu forcée, dans les deux dossiers, palestiniens et sahraouis, mais l'élan provoqué par la diplomatie algérienne, ces derniers mois, n'est qu'à ces débuts. L'émancipation de ces deux peuples profitera de la vague géopolitique, en passe d'emporter le vieux monde. L'Algérie a su, jusqu'à ce jour, admirablement surfer et est visiblement en mesure de faire avancer les deux causes. Il serait hasardeux d'avancer une quelconque échéance, mais il est certain que l'activisme diplomatique algérien finira par déboucher sur la fin totale du colonialisme. 

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