Une option stratégique

En renforcement aux multiples avancées enregistrées dans le secteur du commerce extérieur, notamment dans les exportations hors hydrocarbures, les nouvelles orientations pour développer ces axes se sont articulées, lors du dernier Conseil des ministres, sur l'accélération des opérations d'extension des ports. Un point d'ordre qui vise à élargir le champ d'action de l'activité maritime, notamment les capacités de traitement des volumes de marchandises en vue de confirmer le rôle central de l'Algérie sur la scène commerciale régionale, notamment sur le Bassin méditerranéen. Il faut dire que ce plan de réaménagement des infrastructures portuaires s'inscrit stratégiquement dans le développement de pôles attractifs susceptibles de hisser les niveaux des échanges commerciaux à la vitesse supérieure. L'objectif étant de mettre en place une coordination opérationnelle entre les principaux moyens de transport, en l'occurrence le réseau routier et ferroviaire, pour renforcer l'efficacité des opérations d'exportation.
Autrement dit, l'opération d'extension des ports intervient dans une phase cruciale de la relance économique, dans la mesure où elle contribuera à valoriser les résultats issus des différents chantiers ouverts dans le but de renforcer l'investissement, l'image du secteur minier et celui de l'agriculture et de l'industrie. Des axes qui ont contribué à redresser l'économie nationale durant ces dernières années, confirmant l'émergence d'une nouvelle dynamique, qui implique le développement de plus grands moyens de fonctionnement et de gestion. À ce titre l'instruction du président de la République portant sur la création d'une entreprise spécialisée dans les travaux maritimes viendra consolider la concrétisation de ce plan de restructuration, qui concerne les ports d'Alger, Annaba, Arzew (Oran), Béjaïa, Djendjen (Jijel), Ghazaouet (Tlemcen), Mostaganem, Skikda et Ténès (Chlef). Cela étant, l'accent a été mis sur l'urgence d'accélérer l'extension des ports stratégiques, en l'occurrence celui de Djendjen et d'Annaba, en raison de leurs fortes contributions dans les opérations d'exportation. Mais il n'en demeure pas moins que toutes les infrastructures portuaires auront à jouer un rôle important dans le développement du commerce extérieur, à travers leurs spécificités. Ils auront à intervenir autant sur le développement des exportations hors hydrocarbures que celui de la production des matières premières, telles que le ciment et l'acier. Des produits qui font déjà l'objet de résultats probants en matière d'autosuffisance et d'exportation.
Il va sans dire qu'à travers cette vision ambitieuse, tous les indicateurs de développement et de croissance seront appelés à connaître une évolution nettement positive, du fait que l'optimisation de l'activité des ports ne manquera pas de booster l'ensemble des domaines d'activité, à travers l'ouverture de nouveaux fronts et un déploiement en perpétuelle progression sur les marchés étrangers. Ce qui peut renseigner sur l'importance des plans de charge qui peuvent découler de ces actions. Plus qu'une opportunité de développement, les opérations d'extension des ports s'inscrivent dans les actions profondes tendant à permettre à l'Algérie de confirmer son rang d'acteur économique central dans la région et sur le plan international.