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Béjaia

Grogne à l’éducation

Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation dénonce plusieurs irrégularités dans la gestion de certains dossiers.

La situation qui prévaut dans le secteur de l'éducation tant aux niveaux national que local, n'est pas du goût du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), lequel vient de sortir de sa réserve, dans une déclaration sanctionnant la réunion de son conseil de wilaya tenue au sein de l'annexe du lycée
El Hammadia. S'il est communément admis que «la pauvreté est le fait de ne pas avoir les moyens de base pour vivre dans la dignité, c'est la pire des irrévérences envers l'être humain et un déni de ses droits fondamentaux», notent, d'emblée, les rédacteurs du document, qui soulignent que «les droits au travail, à un niveau de vie décent, au logement, à l'alimentation, à la santé et à l'éducation sont au coeur de tous les pactes internationaux relatifs aux droits économiques, sociaux et culturels. Ils sont, également, transcrits, en grandes lettres, dans la Constitution», mais, ajoutent-ils, «en vérité, de larges pans de la société vivent dans des conditions insupportables et leur pouvoir d'achat ne cesse de se dégrader».
En dépit des augmentations de salaires annoncées dans la Fonction publique, lesquelles viennent après une flambée vertigineuse de tous les produits de large consommation, «les travailleuses et les travailleurs du secteur de l'éducation ne dérogent pas à cette amère réalité», s'indigne le Snte avant de détailler ses appréhensions. Si au niveau national, le projet du nouveau statut particulier de l'éducation suscite un vif intérêt et des espoirs afin de réparer les injustices et de corriger les disparités entre les différents corps à l'instar de celui des corps communs et des ouvriers professionnels, au niveau local, «la situation est tout simplement désastreuse et inquiète à plus d'un titre».
Un état de fait illustrant, révèle-t-on, «un recul extravagant et déroutant dans la gestion du secteur». Une situation allant de mal en pis. Le conseil de wilaya dénonce une «gestion aléatoire des cartes scolaires, élaborées en opposition flagrante des textes et des règlements les codifiant, instaurant, ainsi, le collège des établissements de première zone et celui des établissements de seconde zone livrées au bon vouloir des responsables», tout comme celle liée «aux affectations des travailleurs sans aucun respect des normes dictées par la réglementation en vigueur, avec des disparités effarantes».
Il en est de même du «dossier de l'intégration des enseignants contractuels, entaché d'irrégularités». «Des enseignants se sont vus résilier leurs contrats à quelques jours de la décision d'intégration, par les révisions récurrentes des cartes scolaires» déplore et dénonce le Snte, qui cite le cas de certains établissements ayant procédé au changement de la carte scolaire sept fois en trois mois.
Les affectations et l'éloignement de leurs lieux de résidence sont «devenus un moyen de punition et non de soulagement des contraintes auxquelles font face les travailleurs (ses) de l'éducation», souligne ce syndicat. Les retards dans le suivi de carrière des travailleurs, la désignation des centres d'examen, en prenant en considération l'éloignement de certaines régions dans l'objectif d'éviter aux élèves l'épuisement durant cette période, en leur offrant de meilleures conditions de passage d'épreuves décisives pour leur avenir, à l'image de la commune de Tamokra, où les mises en disponibilité et les réquisitions sont devenues monnaie courante et, souvent, n'obéissant pas au profil de compétence justifiant le recours à ce procédé, sont d'autres appréhendions du Snte qui n'omet pas, dans la même déclaration, le dossier des logements de fonction qui «est, purement et simplement, une mascarade, et synonyme de passe-droits pour les privilégiés et d'injustice pour de nombreux travailleurs du secteur». Afin d'étayer ces propos, le Syndicat cite le cas «d'un cadre supérieur de l'Éducation nationale occupant un deuxième logement (résidence secondaire) au niveau du CEM Lota, alors que le doyen des conseillers pédagogiques au niveau de cet établissement est livré à lui-même». Ce syndicat s'indigne également du fait que certains établissements du primaire ne se sont vus affecter aucun adjoint d'éducation. Il en est de même de certaines situations financières, qui attendent toujours la régularisation, depuis plusieurs années, à l'exemple de l'Indemnité d'expérience professionnelle (IEP) des ouvriers professionnels. Quant à l'état des infrastructures éducatives, il est qualifié de lamentable pour la majorité. Sur un autre registre, le conseil de wilaya du Snte dénonce et met en garde les responsables de la direction de l'éducation, à leur tête la directrice, pour ce qui est des entraves à l'exercice syndical dressées directement ou par le biais de subalternes, à l'exemple du «refus implicite» réservé à trois demandes d'autorisation de tenue d'une Assemblée générale élective de la section Snte du CEM Abdelmoumen. «La direction de l'éducation assumera, à elle seule, les conséquences de tels agissements que nous ne passerons pas sous silence», avertit le Snte dont la réunion conseil de wilaya s'est soldée par l'élection du bureau de coordination et du coordinateur de wilaya des conseillers pédagogiques.

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