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Production pharmaceutique

«Il faut valoriser la recherche»

«La R&D est indispensable au développement de la production pharmaceutique en Algérie », a déclaré le professeur Idir Bitam, membre du Haut Conseil scientifique.

Ils sont nombreux les travaux de recherches et autres thèses en recherche pharmaceutique à dormir dans les fonds de tiroirs, en Algérie. Ces derniers sont pourtant nécessaires au développement de toute industrie pharmaceutique, laquelle, a absolument besoin de la recherche-développement R&D. C'est ce qu'indique le professeur Idir Bitam, membre du Haut Conseil scientifique, qui rappelle que : «la R&D est indispensable au développement de la production pharmaceutique en Algérie», et d'ajouter: «Beaucoup de thèses et de résultats de recherches croupissent dans les bibliothèques.
Il est temps de sortir ces études des rayons de ces dernières pour les transformer en produits pharmaceutiques ou parapharmaceutiques» indique-t-il en soulignant l'importance des tests cliniques qui manquent cruellement en Algérie. «Il faut, par ailleurs, développer les autorisations, lesquelles demeurent l'apanage des multinationales» poursuit-il.
L'État, à lui seul, ne peut pas prendre en charge les maladies du siècle, dont les maladies rares. C'est là qu'intervient la recherche dont la part est déterminante dans l'allègement du poids de ces pathologies. «Il faut valoriser la recherche. Outre les brevets, les publications existent. Il y a de la matière, mais il n'y a pas de suivi. Que faire avec les résultats de ces recherches?» s‘interroge-t-il. C'est alors que l'intervenant sur les ondes évoque le transfert technologique, en citant l'exemple du séquençage à haut débit ou next-generation sequencing (NGS) et autres spectrométrie de masse, techniques et appareils qui ont révolutionné la microbiologie à l'échelle mondiale ces dix dernières années. Le NGS permet de détecter, très tôt, c'est-à-dire au stade embryonnaire, imperceptible, des gènes susceptibles de développer des maladies chez une personne. Pour adopter une telle technique il est nécessaire que le pays dispose de bio-informaticiens capables d'interpréter les résultats fournis par le séquençage à haut débit. Ce dernier est d'autant plus intéressant qu'il devient pertinent pour toutes les spécialités médicales,développe l'invité de la radio. «Dans le domaine de la recherche, nous avons la technologie, mais nous n'avons pas la compétence pour l'utiliser. Nous faisons appel à des compétences étrangères; que ce soit pour le traitement, le dépistage ou le diagnostic nous faisons appel à l'expertise internationale, notamment française», fait savoir le professeur Bitam en relevant que tous les laboratoires privés algériens envoient leurs résultats à des entités françaises, avec lesquelles ils sont conventionnés. «Ils envoient du sang, des tissus, des prélèvements...», précise-t-il en notant: «Pourtant, la majorité du personnel qui travaille dans ces laboratoires étrangers est algérienne», et de signaler: «Nous disposons de cinq séquençeurs à haut débit NGS sur le territoire national, mais qui ne sont pas convenablement exploités. Nous avons les compétences, mais elles doivent être soutenues par le transfert technologique.»

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