Cours de soutien scolaire
Un gouffre financier
Les cours de soutien sont devenus un marché florissant en Algérie.
Autrefois réservés principalement aux élèves préparant les examens nationaux, les cours de soutien se sont progressivement étendus à toutes les classes, des niveaux primaires aux classes terminales. Cette expansion peut s'expliquer par plusieurs facteurs. «J'ai d'abord inscrit mon fils aîné en classe de terminale dans des cours de soutien pour le baccalauréat. Mais, ensuite, j'ai réalisé que mes deux autres enfants en avaient également besoin pour réussir à l'école.
Les programmes sont devenus plus exigeants, et je ne veux pas qu'ils prennent du retard», explique une mère de trois enfants. Les parents sont de plus en plus préoccupés par la qualité de l'enseignement dans les écoles publiques et cherchent à offrir à leurs enfants un avantage supplémentaire pour leur avenir. Plusieurs facteurs contribuent à l'engouement croissant pour les cours de soutien.
Les parents ressentent une forte pression pour que leurs enfants réussissent à l'école et obtiennent de bons résultats académiques. Aussi, les programmes scolaires sont de plus en plus exigeants, avec une quantité considérable de matières à couvrir.
Les cours de soutien sont souvent perçus comme un moyen de combler les lacunes et de mieux comprendre les leçons.
Les classes surchargées et le manque d'enseignants dans les écoles publiques rendent parfois difficile le suivi individuel des élèves. De ce fait, les cours de soutien offrent aux élèves un accès à des ressources pédagogiques et à des enseignants spécialisés, ce qui peut améliorer leur compréhension des matières. Cependant, la charge financière pèse lourdement sur les épaules des parents algériens. Un père de deux enfants se plaint: «Les frais des cours de soutien représentent un fardeau financier important pour ma famille. Nous devons faire des sacrifices financiers considérables pour les inscrire, mais nous le faisons pour l'avenir de nos enfants.» Le coût des cours de soutien peut varier considérablement en fonction de la ville, du niveau scolaire et du prestataire de services. Cette charge financière peut parfois mettre en péril l'équilibre budgétaire des familles et les forcer à réduire d'autres dépenses essentielles. L'une des principales préoccupations est l'inégalité dans l'accès aux cours de soutien. Les familles à faible revenu ont du mal à payer les frais élevés, ce qui accentue les disparités sociales et économiques.