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Le poids du cartable pose de sérieux problèmes

Un lourd fardeau pour les enfants

Souvenez-vous, anciennes générations, nos cartables étaient quasi vides et nos têtes bien pleines. On savait compter et on récitait de beaux vers.

Sans exagération aucune, le cartable d'un écolier, en 1ère année, pèse entre 15 et 20 kg. Pardi, que peut bien contenir ce cartable si pesant, au point où il risque de lui briser l'échine?
Les anciennes générations ne comprennent pas cet imbroglio des cartables qui susciterait des idées de réformettes, comme s'il s'agissait d'un phénomène politique majeur.
Hélas, il y a des faits de société qui laissent perplexes. C'est le cas de le dire pour le «cartable». Pourquoi? Parce que le maître d'école est supposé avoir les mêmes élèves dans la même classe, pendant toute l'année, et qu'il est censé avoir le réflexe de leur annoncer, en fin de journée, le programme de la journée suivante, pour leur éviter de charger leur bibliothèque dans le cartable. À défaut d'emploi du temps clair, on leur demande de tout transporter pour éviter le pire. La pandémie n'a rien à voir dans cette situation, car la question des cartables s'est posée bien avant.
Les écoliers ont ainsi pris l'habitude de porter sur leur dos, tout ce qu'ils possèdent comme cahiers, livres, boîtes de peinture, crayons de couleur, bidules et pâtes à modeler, etc. Tout est bon à transporter sur le dos frêle de nos enfants.
Avant, l'élève avait peu de livres et peu de cahiers, mais apprenait par coeur la table de multiplication et les poèmes lyriques dans les deux langues. Il ramenait son livre de lecture, seulement les jours de lecture, matin ou soir, quant aux autres, il les gardait à la maison pour les révisions.
Maintenant, il transporte le tout, parce qu'il y a de nouveaux livres conçus pour aider, non pas l'élève à remplir des cases, mais l'enseignant à leur expliquer les cours. Car, il faut relever que l'enseignement classique n'existe plus; désormais tout se fait via des livres, comme dans un puzzle où le divertissement se fait par des labyrinthes qui vous aident à trouver la sortie. L'enseignement est devenu un jeu ou presque, puisque sans le concours du livre, il n'y a point de pédagogie.
Faut-il revenir à l'ancienne méthode où l'enseignant préparait, la veille, ses fiches et venait le matin prêt à inculquer le savoir à ses élèves, sans s'encombrer d'» ustensiles inutiles «? Oui, diraient les adeptes de l'ancienne école. Mais qui serait en mesure, aujourd'hui, de donner à l'enseignant cette charge, parce qu'il n'a pas une seule classe avec les mêmes élèves dont il connaît les noms et les manies? L'enseignant se déplace d'une classe à une autre et navigue à vue, sans emploi du temps proprement dit.
Sa seule boussole est le livre que porte l'élève dans son cartable. D'où la nécessité de décharger les enfants de ce poids inutile, pour faciliter la mission d'enseigner aux maî-
tres.
Certains proposent les tablettes pour décharger les élèves de ce poids. Mais cette formule n'est pas à la portée de tous les parents qui, parfois, n'ont pas de quoi payer les frais scolaires et les bidules que transportent leurs enfants sur leurs dos.
Mais les plus sceptiques pensent que les temps ont évolué et que l'école n'est plus ce qu'elle était, il y a quelques années. C'est d'autant vrai et les nouvelles générations n'ont rien à se reprocher, même si parfois, elles ne connaissent pas la table de multiplication par coeur.
Dans tous les cas de figure, tout se joue à l'école; c'est à l'école qu'on fait l'avenir d'un peuple. C'est la période initiatique pour former l'homme de demain.
Là, il apprend son histoire, ses moeurs, sa poésie, ses traditions, sa filiation. Comme il apprend à accepter ce qu'il est par son appartenance à une nation qui diffère des autres par ses caractéristiques.
En somme, c'est à l'école que se modèle la pâte qui fera les hommes et femmes de demain et qui seront à la hauteur des enjeux qui les attendent.
Dire que les nouvelles générations ne valent rien, parce qu'elles n'ont pas fait la bonne école, serait une injure à nos enfants, parce les générations se suivent et ne se ressemblent pas. Mais elles sont faites de la même pâte, celle de novembre, de ceux qui l'ont vécu ou sont venus après et de nos aïeux qui sont nés et morts dans la nuit coloniale, qui n'ont pas été éblouis par la lumière de la liberté.

De Quoi j'me Mêle

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