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MS Cherchellois

Le club aux 17 martyrs

Entre footballeurs, dirigeants et autres sportifs d'autres disciplines, le MS Cherchellois compte plusieurs martyrs qui sont tombés au champ d'honneur entre 1956 et 1960.

Comme la plupart des associations sportives musulmanes algériennes, à travers tout le territoire national, le Mouloudia Sportif Cherchellois, club fondé en 1947, soit quelques années seulement avant le déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er novembre 1954, a versé un lourd tribu durant la guerre de Libération nationale où plusieurs footballeurs de cette équipe avaient décidé de monter au maquis à partir de 1956, année où tous les clubs musulmans avaient cessé toute activité à l'appel du Front de libération nationale. Ce club, basé dans la wilaya de Tipaza, a participé activement au mouvement de libération nationale. Entre footballeurs, dirigeants et autres sportifs d'autres disciplines, le MS Cherchellois compte plusieurs martyrs qui sont tombés au champ d'honneur, entre 1956 et 1960. Ce club sportif, créé pour lutter contre l'occupant français, a donc répondu en masse à l'appel des responsables du Front de libération nationale. Un fait rare dans l'histoire d'un club sportif où plusieurs dirigeants et footballeurs algériens de cette époque décident de se sacrifier pour l'indépendance de leur pays.
Certains d'entre eux, pourtant dans une situation bien aisée, ont décidé d'abandonner leurs familles.
D'autres plus jeunes n'avaient même pas alerté leurs parents de leur acte de bravoure. Ils sont tous partis pour rejoindre les rangs de l'ALN pour combattre l'occupant français.
Les Bouchema Lakhdar (29 ans), Younès Abdelkader (25 ans), Zegrar Abdelkader (30 ans), Benmokadem Tayeb (29 ans), Bendifallah Ali (28 ans), Bendifallah Mahieddine (33 ans), Roumani Tayeb (29 ans), Rebzani Yahia (21 ans), Djemaï Mohamed (26 ans), Bouamrani Mohamed (31 ans), Noufi Ahmed (25 ans), Youcef Khodja Abderrahmane (25 ans) Alioui Belkacem (30 ans), Fendjel Mohamed (21 ans), et Sâadoun Noureddine (17 ans) n'avaient qu'un seul idéal «une Algérie libre et indépendante».
L'impact et le rôle joué par cette bande de copains avec d'autres clubs sportifs musulmans durant la période de la Révolution est une histoire qu'il va falloir bien mettre en valeur et, bien entendu, judicieusement exploiter pour construire une génération future plus éveillée et sensible à tout ce qui touche à l'unité de notre patrie.
Certains anciens de cette équipe révolutionnaire indiquaient dans leurs différents témoignages que les matchs de football n'étaient en réalité qu'une occasion et un prétexte pour se réunir et organiser la lutte contre les forces coloniales. Enfin, comme l'attestent les historiens de la Révolution algérienne, plusieurs villes algériennes avaient enregistré le départ des sportifs vers les maquis, mais le Mouloudia Sprotif de Cherchell reste avec ses 17 martyrs tombés au champ d'honneur l'une des rares villes ayant sacrifié tout une équipe de «football» pour l'indépendance du pays. Gloire à nos martyrs et vive l'Algérie!

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