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Messi, le ballon dort

Après (seulement) 2 ans d'attente, le voilà de retour. Le smoking ajusté et le sourire figé, Lionel Messi vient d'être sacré Ballon d'or 2021, au terme d'une soirée aussi longue que prévisible. Une annonce qui, si elle n'a surpris personne, en a malgré tout agacé beaucoup. Et à juste titre. Les années 2010 ont marqué la fin de la symbolique du Ballon d'or. Accaparée par la voracité de Cristiano Ronaldo et Lionel Messi, la récompense désignant le meilleur joueur sur une saison s'est muée en bataille rangée, entre 2 spécimens aux performances stratosphériques. Pourtant, en 2018, avec l'élection de Luka Modriæ, les cartes semblaient enfin rebattues. Libéré de cette emprise souvent tendancieuse, le Ballon d'or allait enfin pouvoir s'ouvrir à un nouveau chapitre. Mais en 2019, et désormais 2021, force est finalement de constater que rien n'a vraiment changé.
Car sans être une scandaleuse usurpation, le triomphe de Leo Messi a légitimement de quoi interroger. En effet, si les succès du FC Barcelone en coupe d'Espagne, de l'Argentine en Copa America et le titre de Pichichi (30 buts en Liga) acquis, la saison dernière, ne souffrent d'aucune contestation, ils restent malgré tout bien maigres dans la besace d'un prétendant à la victoire finale. En club, La Pulga s'est ainsi embourbée dans des prestations moyennes, voire plus, depuis près de 2 ans. Le poids de l'âge n'aidant pas, il n'a pu que colmater les brèches du naufrage sportif barcelonais et assister, impuissant, à une nouvelle élimination prématurée des siens en Ligue des Champions. Cette fois dès les 8es de finale par le PSG. Une trajectoire que son arrivée, au PSG justement, n'a guère permis de redresser.
Reflet de l'aboutissement marketing du projet QSI, l'attaquant rencontre toutes les peines du monde une fois sur le terrain. Quatre buts et trois passes décisives depuis le 29 août dernier, pour celui qui n'aura finalement fait trembler que les filets d'Alban Lafont en Ligue 1.
Et pour ne rien arranger, sa participation au jeu et son impact sur les résultats finaux n'ont jamais été aussi faibles qu'en ce début de campagne. Autant de points contraires que le sacre continental obtenu avec l'Albiceleste, après 5 échecs consécutifs (dont 2 finales) ne peut effacer.
La Copa America est effectivement le principal fait d'armes avancé, au moment de justifier cette élection. Une curiosité malsaine, pour une compétition dont l'importance sur une saison régulière n'avait, auparavant, jamais été prise en compte. Disputé dans un format particulier (8 équipes sur 10 étant qualifiées pour les quarts de finale), mais surtout dans une indifférence quasi totale en période de pandémie, le tournoi sud-américain n'a ainsi jamais semblé aussi biaisé. L'édition 2020-2021 aura pourtant été chargée en nouveautés. La cohérence des votants (les journalistes internationaux) a donc de quoi faire réfléchir, pour un trophée en perte de vitesse.
Car si les choix de certains sont difficiles à suivre, ils le sont d'autant plus lorsqu'ils sont faits par défaut.

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