Kenya: lancement d'une procédure de destitution contre le vice-président
L'Assemblée nationale kényane a initié mardi une procédure de destitution contre le vice-président Rigathi Gachagua, accusé notamment d'enrichissement personnel, de détournement de fonds publics et d'insubordination, ont rapporté des médias locaux. Les débats parlementaires ont été officiellement ouverts mardi par le président de l'Assemblée nationale, qui a estimé que la motion déposée par le député Mutuse Eckomas Mwengi, membre de la coalition présidentielle Kenya Kwanza, remplissait tous les critères, notamment celui du seuil de signatures (291 pour 117 requises). Cette motion liste onze motifs de destitution violant la Constitution, dont ceux d'"atteinte à l'unité nationale", d'"insubordination" envers le président ainsi que de nombreuses suspicions de "crimes économiques" tels détournements de fonds publics, conflits d'intérêts, abus de pouvoir... Pour être adoptée lors d'un vote prévu le 8 octobre, la destitution devra réunir les deux tiers des députés, soit 233 voix. La motion sera ensuite débattue et votée au Sénat, où 45 voix seront nécessaires.