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Le Koweït vote aujourd'hui

313 candidats aux élections législatives

Le scrutin sera marqué par la participation de personnalités de l'opposition qui avait boycotté les élections, ces dix dernières années, déplorant les interférences de l'Exécutif dans le pouvoir législatif.

Les électeurs koweïtiens sont appelés aux urnes, aujourd'hui, pour choisir leurs députés, les sixièmes élections en dix ans dans le riche Etat pétrolier du Golfe plongé dans une interminable crise politique entre l'exécutif et le législatif. Contrairement aux autres Etats de la région, le Koweït est doté d'une vie politique dynamique, avec un Parlement - élu pour quatre ans - doté de larges pouvoirs législatifs et où les débats sont souvent vifs. Ce riche pays pétrolier est toutefois secoué depuis des années par des crises politiques à répétition qui ont entravé ses velléités de réformes économiques. Parmi les principaux exportateurs de pétrole brut au monde, le Koweït est dirigé par la famille régnante des Al-Sabah qui garde les clés du pouvoir même si les élus ont d'importantes prérogatives, n'hésitant pas à mettre sur le grill des ministres appartenant à la famille royale accusés de mauvaise gestion, voire de corruption. Les partis politiques ne sont ni interdits ni reconnus, mais de nombreux groupes, parmi lesquels les islamistes, agissent de facto comme des formations politiques.s.
Le scrutin sera marqué par la participation de personnalités de l'opposition qui avait boycotté les élections ces dix dernières années, déplorant les interférences de l'exécutif dans le pouvoir législatif. Parmi ces candidats, Mohammed al-Dossari dit avoir été encouragé par le discours d'apaisement du prince héritier, cheikh Mechaal al-Ahmad al-Jaber Al-Sabah, ainsi que «son engagement à ne pas s'ingérer dans les élections».
«La majorité au sein du nouveau Parlement va coopérer avec le gouvernement afin de réformer l'Etat et d'en finir avec la corruption», estime ce candidat de l'opposition. En annonçant fin juin la dissolution du Parlement, au nom de «la stabilité de l'Etat», le prince héritier s'était engagé à «ne pas intervenir dans les choix du peuple» et dans ceux des élus.
En avril, le gouvernement avait démissionné quatre mois après sa formation, alors que des députés s'apprêtaient à interroger le Premier ministre d'alors sur des pratiques jugées «inconstitutionnelles».
Le discours du prince héritier a «rassuré» les Koweïtiens et «encouragé les forces politiques» à participer aux élections, estime l'analyste koweïtien Ayed al-Manaa. Quelque 305 candidats sont en lice pour l'un des 50 sièges du Parlement, alors que huit candidatures ont été invalidées mardi par la justice. Les résultats officiels devraient être connus vendredi.
Les crises politiques au Koweït ont largement miné les ambitions de réformes jugées pressantes par les experts, alors que le pays espère diversifier son économie, largement dépendante du pétrole, à l'image de ses voisins du Golfe, Arabie saoudite et Emirats arabes unis en tête. Si le Koweït, qui abrite près de 4,2 millions d'habitants, dont 70% d'expatriés, bénéficie actuellement d'un pétrole cher à l'instar des autres pays exportateurs, son budget a été durement affecté par la chute des cours du brut depuis 2014.
En mars, le Fonds monétaire international (FMI), a estimé qu'«une reprise économique est en cours» au Koweït, grâce à la hausse des prix du pétrole et l'assouplissement des restrictions sanitaires liées au Covid-19. Mais l'institution basée à Washington pointe «les retards dans les réformes budgétaires et structurelles», soulignant qu'une résolution de l'impasse politique permettrait d'améliorer «le sentiment des investisseurs» et de diminuer les risques de «pressions sociales».

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