Agressions sionistes contre Ghaza
38848 martyrs et l’horreur sioniste continue
Israël «transgresse la Convention de Genève dans ses articles 53 et 64 en occupant les territoires palestiniens», a indiqué hier la Cour internationale de justice (CIJ), jugeant «illégal le déplacement des populations palestiniennes» qui doit cesser «le plus rapidement». Une cinquantaine d'Etats ont témoigné dans cette affaire sans précédent.

Le bilan des agressions génocidaires sionistes contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 38.848 martyrs et 89.459 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué jeudi les autorités palestiniennes de la Santé. Selon la même source, l'armée d'occupation sioniste a commis trois massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 54 martyrs et 95 blessés, tandis que des centaines de victimes se trouvaient encore sous les décombres. Depuis le 7 octobre 2023, l'armée sioniste mène une agression sauvage contre l'enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d'infrastructures, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a déclaré que 90% de la population de la bande de Ghaza a été déplacée depuis le début des agressions sionistes contre l'enclave en octobre 2023, notant que ce taux comptait un grand nombre d'enfants. Dans un message diffusé mercredi sur la plateforme X, repris par l'agence palestinienne de presse, Wafa, l'UNICEF a indiqué que les endroits vers lesquels les Palestiniens ont été contraints de se déplacer manquaient des strictes nécessités de base et de sécurité. Dans le même contexte, le commissaire de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a fait état d'au moins huit écoles bombardées «presque quotidiennement», au cours des dix derniers jours, dont six relevant de l'UNRWA. L'ONG Oxfam a déclaré que l'entité sioniste utilisait l'eau comme «arme de guerre» contre la population de la bande de Ghaza, où l'approvisionnement en eau a chuté de 94%, soit à environ cinq litres par jour et par personne. Un rapport d'Oxfam publié jeudi indique qu'au 3 juin, l'entité sioniste avait en moyenne endommagé ou détruit cinq sites d'infrastructures d'eau et d'assainissement tous les trois jours depuis le début du conflit le 7 octobre. Cela a entraîné la destruction de 70% de toutes les pompes d'évacuation des eaux usées et de 100% de toutes les usines de traitement des eaux usées, ainsi que des principaux laboratoires d'analyse de la qualité de l'eau. Le rapport ajoute que la ville de Ghaza a «perdu presque toute sa capacité de production d'eau, avec 88% de ses puits d'eau et 100% de ses usines de dessalement endommagées ou détruites». Au total, Oxfam a constaté que la quantité d'eau disponible a diminué de 94%, pour atteindre 4,74 litres par jour et par personne, soit un peu moins d'un tiers du minimum recommandé en cas d'urgence. Jim Clarken, responsable d'Oxfam Irlande, a déclaré que l'entité sioniste avait déjà utilisé «la famine comme arme de guerre», signalant que «nous sommes désormais témoins de l'utilisation de l'eau comme arme, ce qui a déjà des conséquences mortelles». Le rapport d'Oxfam souligne également l'impact que ce manque d'eau potable et d'assainissement a sur la santé des habitants, plus d'un quart (26%) de la population tombant gravement malade à cause de maladies facilement évitables.
Ainsi, l' Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré mercredi qu'elle peinait à prévenir la propagation des maladies au sein des populations déplacées dans la bande de Ghaza.»Les températures élevées, la surpopulation grave, le manque d'eau, et une grave pénurie de produits nécessaires d'hygiène personnelle et de nettoyage, tels que le savon, le shampooing et les désinfectants, entraînent une augmentation des infections de la peau et des contaminations bactériennes dans les populations déplacées», a rapporté l'UNRWA sur la plate-forme X. L'agence a indiqué qu'elle déployait de grands efforts pour contrôler la propagation des infections comme le virus de la polio et prévenir l'aggravation des cas similaires par le biais de ses centres de santé, en dépit de ses ressources limitées et du manque de traitements dans ses entrepôts. La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a déclaré jeudi que «l'effusion de sang à Ghaza doit cesser maintenant», réitérant son engagement en faveur d'une solution à deux Etats.»La population de Ghaza ne peut plus supporter cela et l'humanité ne peut plus supporter cela», a-t-elle déclaré au Parlement européen à Strasbourg, en France.»Nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat et durable (...), et nous devons nous préparer pour le lendemain», a-t-elle ajouté.