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Deux attaques terroristes jeudi au Mali

49 civils et 15 soldats tués

S'il fallait un indice pour confirmer la situation volatile d'insécurité et de péril qui caractérise le Sahel depuis plus d'une décennie, le nouveau drame intervenu jeudi au Mali est amplement significatif. 64 personnes ont été tuées, dont 49 civils et 15 soldats, par deux groupes de terroristes qui ont attaqué au moyen de trois roquettes un bateau de transport fluvial de passagers et une base de l'armée au nord du pays. Voilà plusieurs mois que cette région vit un contexte d'insécurité persistant et que des groupes armés ont proféré, à plusieurs reprises, leur intention d'en découdre avec les forces de sécurité maliennes. Outre le bateau «Tombouctou» de la compagnie malienne de navigation (Comanav, publique), capable de transporter 300 passagers et sciemment visé dans le secteur de Gourma-Rharous, entre Tombouctou et Gao, les assaillants ont visé le campement militaire de Bamba, situé lui aussi dans la région de Gao. Le communiqué du gouvernement indiquait hier qu'il s'agissait d'un bilan encore provisoire. Les deux attaques ont été revendiquées par le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GISM ou JNIM, dans l'acronyme arabe), une coalition de groupes extrémistes apparentés à Al-Qaïda. Ils ont confirmé leur action terroriste sur la plate-forme de propagande Al-Zallaqua, a précisé hier l'ONG américaine SITE qui s'est spécialisée dans l'analyse des mouvements radicalisés.
On sait également que les assaillants ont laissé surplace de nombreux blessés et d'importants dégâts matériels tandis que les FAMa, appellation de l'armée malienne, ont neutralisé au cours de leur riposte «une cinquantaine de terroristes».
Bamako a proclamé un deuil de trois jours à compter d'hier, selon un autre communiqué publié un peu plus tard.
Parce qu'un autre bateau avait déjà subi un assaut terroriste quelques jours plus tôt, une escorte militaire se trouvait à bord. Un enfant de 12 ans avait succombé à ses blessures ce jour-là. Dans une région où la menace terroriste est maximale, les populations préféraient s'en remettre au transport fluvial tant le danger sur les routes reste extrême.
Cette attaque s'est produite environ un mois après que le GISM ait averti de son intention de mettre la ville de Tombouctou et sa région sous blocus. Inscrite au patrimoine de l'humanité par l'Unesco, «la ville aux 333 saints» fait l'objet d'une reconfiguration sécuritaire engagée par les FAMa, à l'aune de la transition que connaît actuellement le Mali.

L’Algérie condamne fermement

L'Algérie a «fermement condamné les attaques terroristes qui viennent d'endeuiller le Mali et exprimé sa sympathie et sa solidarité face à cette épreuve que lui impose le fléau terroriste», dans un communiqué hier du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. L'Algérie tient à «exprimer de nouveau sa ferme conviction que c'est par la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger de bonne foi sur la base d'une volonté politique qui ne souffrirait d'aucune hésitation ni réserve, que le Mali pourra construire un front interne capable de résister aux agressions que le terrorisme fait subir au Mali et au-delà à l'ensemble de la région».
De plus, l'Algérie tient à «assurer le Mali que sa disponibilité à travailler avec lui pour la mise en oeuvre de cet accord reste entière, car il constitue le rempart qui préserve la sécurité, la souveraineté, l'intégrité territoriale et la stabilité de ce pays frère», conclut le communiqué.

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