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Fracassantes révélations sur les errements du Makhzen

Ca grogne au royaume

En underground, la société marocaine grogne au point de menacer le trône. Des intellectuels, des ONG et d’honorables citoyens montent au créneau pour dénoncer les errements du Makhzen.

Levée de boucliers au Maroc. Depuis quelques jours, les réseaux sociaux pullulent de commentaires chargés de colère et de dénonciations sur les errements du Makhzen. Des voix indignées s'élèvent chez le voisin de l'Ouest pour dénoncer un rapprochement insidieux entre le régime monarchique de Mohammed VI et l'entité sioniste. Les incrédules ont fini par se convaincre d'eux-mêmes, le 19 mai dernier, quand un «missile» tiré de Tel-Aviv est tombé sur Rabat pour les extraire brusquement de leur torpeur: le Premier ministre Benyamin Netanyahu a nommé 10 ministres d'origine marocaine, sur un total de 34, dans son nouveau gouvernement. Qui dit mieux?
L'annonce a mis le feu aux poudres. Si jusque-là, les tentatives d'imposer des orientations et choix politiques pour le royaume étaient déguisées et n'exprimaient que via des événements culturels, religieux et touristiques, elles ne le sont plus désormais. Les masques sont tombés et le jeu est clair. Il faut se demander alors si Rabat possède un quelconque pouvoir de décision face au lobby sioniste. Y a-t-il encore une once de doute sur cette forte «présence» marocaine dans le gouvernement israélien? Elle n'a pas d'autre objectif que celui d'offrir sur un plateau d'argent le royaume marocain à Israël en contrepartie de sa survie. Les autorités marocaines surfent sur la fiction d'une communauté juive marocaine. Cette nage en eaux troubles lui permet de couvrir les relations clandestines avec Israël d'une illusion de dialogue historique pour la paix et la coexistence. On tire ni honneur ni gloire d'être représenté dans un gouvernement sioniste en passe d'annexer totalement les territoires occupés. Mais on a la fierté qu'on peut.
En underground, la société marocaine grogne au point de menacer le trône. Des intellectuels, des ONG et d'honorables citoyens montent au créneau pour dénoncer les errements du Makhzen.
Réduit au silence, condamné à la pauvreté et à la précarité, le simple citoyen marocain est broyé par la bureaucratie du makhzen. à chaque fois qu'il relève la tête pour suivre l'élan du développement entamé par le voisin de l'Est, on agite le spectre menaçant de l'ennemi...Algérie. Les propos tenus par le consul marocain, il y a quelques semaines à Oran, ont parfaitement résumé la position hypocrite du régime marocain.
Combien de nobles Marocains ont payé le prix de leurs convictions pour avoir réclamé une monarchie constitutionnelle, un royaume pour tous, à la place du Makhzen arbitraire et prédateur... Ils sont jetés en prison, condamnés à des peines allant jusqu'à 20 ans de prison. C'est le Smig réservé à ceux qui osent contredire la parole du roi. C'est face à ce royal dédain, que le peuple marocain se démarque. Un peuple pourtant fier de Ben Barka et du noble roi Mohammed V. Le Makhzen pour qui la souplesse invertébrée et le verbe tarabiscoté tiennent du raffinement et de la subtilité a brisé la fierté d'un grand peuple frère. Rappelons-nous, de cette cruauté de ce même Makhzen qui n'a pas hésité à faire tuer un pauvre vendeur ambulant de poisson qui gênait le passage d'un dignitaire. Tel est le constat d'une réalité crue, abjecte et douloureuse à laquelle a été réduit ce grand peuple.
Le Maroc dégringole dangereusement et ça craint.« Je suis persuadé qu'il faut démanteler le Makhzen, c'est-à-dire notre pouvoir pseudo-traditiuonnel qui cumule les tares du despotisme oriental et de la tyrannie bureaucratique héritée de l'administration coloniale», a asséné il y a de cela six ans déjà, le cousin germain de Mohammed VI, Moulay Hicham surnommé le prince rouge. Dans un livre fabuleux, intitulé «Journal d'un prince banni», il décrit avec une incroyable précision l'intérieur d'un royaume miné par l'intrigue, la passion, la jalousie la fureur et les coups tordus.

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