Les réactions
Condamnations à travers le monde
France: «Le bilan humain et la situation humanitaire à Gaza sont intolérables et les opérations israéliennes doivent cesser», a martelé l'ambassadeur français Nicolas de Rivière qui a souligné qu' «il y a une nécessité extrêmement urgente de parvenir, sans plus tarder, à un accord sur un cessez-le-feu garantissant à terme la protection de tous les civils et l'arrivée d'une aide d'urgence en grande quantité». «Seule la solution à deux Etats peut répondre aux aspirations légitimes des Palestiniens à établir leur Etat» a-t-il ajouté.
Russie: L'ambassadeur, Vassili Alexievitch Nebenzia, a affirmé que les Etats-Unis, par leur attitude, continuent d'accorder à l'entité sioniste un «permis de tuer», soulignant que l'Algérie a mené «des discussions de bonne foi» pour adopter son projet de résolution, mais Washington continue d'insister pour que le Conseil de sécurité ne s'immisce pas dans les plans américains, et a également utilisé son droit de veto contre des projets de résolution similaires dans le passé.
Chine: «Les Etats-Unis se sont encore une fois singularisés en opposant leur veto, rendant la situation à Gaza encore plus dangereuse. Les parties concernées, dont la Chine, ont exprimé leur forte déception et leur mécontentement», a réagi Mao Ning, une porte-parole de la diplomatie chinoise.
Etats-Unis: «Je comprends le désir du Conseil d'agir de manière urgente (...) mais ce désir ne peut pas nous aveugler face à la réalité sur le terrain, et ne peut pas saper la seule voie, je répète, la seule voie menant à une paix durable», a prétendu l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield, estimant qu'adopter cette résolution aurait été «irresponsable».
Palestine: L'ambassadeur de Palestine, Riyad Mansour, a fustigé un veto «irresponsable et dangereux» des Etats-Unis, estimant que le message envoyé aux sionistes par ce veto est «qu'ils peuvent continuer à faire n'importe quoi en toute impunité».
Parlement arabe: «Ce qui se déroule au sein du Conseil de sécurité confirme que nous sommes face à un système incapable de maintenir la paix et la stabilité internationales», a dénoncé l'institution dans un communiqué, appelant à «l'impérative réforme de cet organe pour lui permettre de s'acquitter des missions qui lui sont dévolues: instaurer la paix et la sécurité loin des doubles standards. La poursuite des massacres barbares dans la bande de Ghaza est une honte pour l'humanité» et la Communauté internationale doit «prendre ses responsabilités pour mettre fin à l'effusion du sang palestinien».