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Biden sommé par des sénateurs d'annuler tout accord d'armement avec le Maroc

Coup de massue pour le roi

La liste des échecs étant trop longue pour être «consommée», le narcoroyaume vacille.

Torse bombé, le roi comptait sur le soutien «indéfectible» de son allié américain. Il découvre à ses dépens que la bouée de sauvetage était trouée. Des membres du Congrès américain ont appelé le président Joe Biden à ne conclure aucun accord sur l'armement avec le Maroc sur fond de craintes quant à l'utilisation de ces armes contre le peuple sahraoui. Encore plus précis, les sénateurs américains ont souhaité que le «rôle crucial» que jouent les Etats-Unis dans le conflit au Sahara occidental puisse permettre aux Sahraouis d'exercer leur droit inaliénable à l'autodétermination. Dans une lettre adressée récemment au président Biden, onze membres du Congrès américain se disent «préoccupés» par la politique des Etats-Unis au Sahara occidental, et par les accords sur la vente d'armes au Royaume du Maroc, conclus entre Washington et Rabat. Dans leur missive, les signataires rappellent que l'ancienne administration américaine avait déjà informé en décembre 2020 le Congrès américain de la vente d'armes américaines pour un montant d'un milliard de dollars au Maroc dont quatre drones MQ-9B Skyguardian et des munitions JDAM. Et la signature de cet accord est prévue sous l'actuelle administration. À cet effet, ils appellent l'administration Biden à «ne conclure aucun accord avec le Maroc sur des armes lourdes ou offensives» et précisent que «ces ventes sont inappropriées en raison de l'absence de garanties marocaines que ces armes ne soient pas utilisées contre le peuple sahraoui».

Le Congrès enfonce le clou
À cela, s'ajoute, estiment les mêmes sigillaires, un manque «de progrès quant à l'organisation d'un référendum politique et la conclusion d'un accord de paix définitif au Sahara occidental».
Les congressistes s'exprimaient sans aucune ambiguïté quand ils affichent leur préoccupation quant à l'utilisation de ces armes qui «pourraient consolider l'occupation illégale du territoire sahraoui par le Royaume du Maroc». Ils enfoncent davantage le clou en se disant également «inquiets» de la politique des Etats-Unis au Sahara occidental et de la décision de l'ancienne administration (de Donald Trump) de reconnaître, en décembre 2020, la prétendue souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental. Une situation qui dure depuis des décennies durant lesquelles les précédentes administrations américaines avaient toutes refusé «de reconnaître la souveraineté présumée du Maroc sur le territoire occupé», rappellent-ils encore dans leur lettre. Plus tranchants, les sénateurs américains font remarquer que «les Etats-Unis sont désormais le seul pays au monde à reconnaître officiellement les revendications du Maroc qui sont contraires au droit international et au droit à l'autodétermination». Ils ont rappelé dans ce contexte, les décisions «claires» de la Cour de justice internationale (CJI) et de la Cour de justice de l'Union européenne (Cjue) qui soutiennent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et stipulent que le Maroc n'a aucune souveraineté sur le territoire occupé. Les sénateurs américains se disent «satisfaits» de la désignation, il y a quelques mois, de Staffan de Mistura, en tant qu'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental.

Le narcoroyaume vacille
Cependant, ils déplorent l' «absence d'un engagement clair» des Etats-Unis auprès des Nations unies «quant au soutien de Washington à un règlement pacifique et durable entre le Maroc et les représentants du gouvernement sahraoui».Une copie de la lettre, signée par les onze membres du Congrès, a été envoyée au secrétaire d'État américain, Antony Blinken, et au chef de la Commission des relations extérieures au Congrès. Ce n'est pas la première fois que des congressistes dénoncent les soutiens de l'administration envers le Maroc. Déjà en octobre 2021, le comité des finances de la chambre haute du Parlement américain a opposé son veto au financement des activités de l'armée royale marocaine. Ainsi, selon cette instruction, aucun des fonds autorisés par cette loi pour l'exercice 2022 «ne peut être utilisé par le secrétaire à la Défense pour soutenir la participation des forces militaires du royaume du Maroc à tout exercice bilatéral ou multilatéral (...)», a stipulé de manière précise le Congrès. Quelques jours auparavant, le Congrès, toujours lui, s'est opposé à tout financement américain destiné à la construction d'un consulat à Dakhla, dans les territoires sahraouis occupés, estimant que les fonds alloués au titre du Sahara occidental devront être affectés à la recherche d'une solution politique au conflit.
Des niet apposés par l'administration Biden au royaume marocain qui viennent clôturer définitivement le chapitre Trump qui avait reconnu la marocanité du Sahara occidental dans le cadre d'un accord tripartite incluant la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
À ces revers s'ajoutent les innombrables décisions de justice dont celle du 29 septembre 2021. À cette date en effet, la Cour de justice européenne (Cjue) a annulé les deux accords de pêche et d'agriculture entre le Maroc et l'UE incluant les territoires sahraouis occupés, affirmant avoir été conclus en violation de la décision de la Cjue de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara occidental. Il faut dire que la liste des échecs est trop longue pour être «consommée» alors, le narcoroyaume vacille. 

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