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L’Arabie saoudite veut vendre son pétrole à la Chine, en yuans

Coup de tonnerre à Washington

L’abandon du dollar par les Saoudiens pour leurs exportations d’or noir vers l’Empire du Milieu portera un sérieux coup de canif à leurs relations avec les Américains.

Le statut de puissance financière mondiale des états-Unis est-il en train d'être ébranlé? Le processus semble engagé. Les premiers pas sont sur le point d'être faits. L'Arabie saoudite et la Chine discutent actuellement de la fixation du prix de certaines exportations de pétrole saoudien directement en yuans. La Chine cherche activement à détrôner le dollar en tant que monnaie de réserve mondiale et ce dernier développement suggère que le pétrodollar est désormais menacé, souligne le Wall Street Journal, quotidien national américain spécialisé dans l'actualité économique et financière, dans un rapport exclusif. C'est une nouvelle guerre commerciale sino-américaine qui se dessine, sur le front pétrolier cette fois ci, avec en toile de fond la contestation de la devise américaine comme devise de référence. Une révolution dans le marché de l'or noir sur lequel régnait sans partage le billet vert. L'Arabie saoudite traditionnelle alliée de Washington, semble avoir choisi son camp. L'abandon supposé du dollar, par les Saoudiens pour leurs exportations d'or noir vers l'Empire du Milieu ne manquera pas d'apporter un sérieux coup de canif à leurs relations avec les Américains. Les premiers indices qui ont montré qu'elles avaient subi un coup de froid résident dans le refus du Royaume wahhabite d'obtempérer à la demande du président américain, Joe Biden, d'augmenter sa production et celle de ses alliés de l'Opep+ pour stopper l'envolée des prix du pétrole qui a significativement impacté ceux de l'essence à la pompe. L'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, a confirmé son attachement à l'accord Opep+ avec la Russie, lors d'un entretien qui a eu lieu, le 27 février dernier, entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et le président français, Emmanuel Macron, a indiqué l'agence officielle Saudi Press Agency. Le prince héritier avait réaffirmé cet engagement entre les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, menés par l'Arabie saoudite et leurs 10 partenaires, guidés par la Russie, lors d'un entretien portant notamment sur la situation en Ukraine. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, emmenés par la Russie, qui produisent au total plus de 40% du brut consommé dans le monde, s'en tiennent à un relèvement de leurs pompages de 400 000 barils par jour (bpj), chaque mois, depuis juillet 2021. Insuffisant, juge le successeur de Donald Trump. L'Arabie saoudite qui, jusque-là, s'est cantonnée pour faire la sourde oreille vient de donner, apparemment, un autre tournant à ce bras de fer qui ne dit pas son nom. Un coup de tonnerre sur le marché pétrolier, qui doit porter un coup fatal à l'hégémonie du dollar, à la faveur de la crise mondiale des matières premières. L'estocade serait portée par la Banque centrale chinoise. Les États-Unis et l'Occident sont confrontés à une crise naissante des matières premières, qui pourrait conduire à un nouvel ordre monétaire mondial, a écrit le 7 mars, dans une note, le stratège principal du Crédit suisse et ancien banquier de la Réserve fédérale, Zoltan Pozsar. La Banque centrale chinoise serait dans une position unique afin de saper le système dominant du dollar et de l'euro, à travers cette crise des matières premières, a-t-il estimé. La décision de l'Arabie saoudite, pourrait donc non seulement ébranler la domination du pétrodollar sur le marché mondial du pétrole mais aussi viser directement le coeur du système financier américain. Ce changement de fusil d'épaule s'expliquerait par le mécontentement des Saoudiens quant aux engagements de sécurité pris par les Etats-Unis, depuis des décennies, pour défendre le royaume, du manque de soutien à leur intervention dans la guerre civile au Yémen et de la tentative de l'administration Biden de conclure un accord avec l'Iran, leur ennemi juré, sur son programme nucléaire. Les «garanties de sécurité» américaines ne sembleraient plus être un souci pour les Saoudiens, ce qui les a vraisemblablement poussés vers la Chine. Comment réagira Washington? Wait and see...

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