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Ingérences étrangères et violations de l'embargo en Libye

«De graves préoccupations»

Confrontée aux soubresauts de la politique intérieure, la Tunisie n'en garde pas moins un oeil vigilant en direction de sa frontière avec la Libye voisine où la situation est explosive. C'est ainsi que le ministre de la Défense tunisien, Imed Hazgui, a indiqué, samedi dernier, que des unités militaires ont été déployées au niveau des axes de passage, notamment Ben Guerdane où les tensions sont vives. Le ministre n'a pas caché son inquiétude quant à l'afflux massif d'armes et de mercenaires en Libye, de sorte que les menaces sur la sécurité de la Tunisie sont préoccupantes. Alors que des questions s'attardent sur la situation due au nouveau coronavirus, certains agitant le risque d' «infiltrations de malades du Covid-19», Imed Hazgui a minimisé l'enjeu pour mettre l'accent sur le vrai danger que constitue la situation grave et exceptionnelle en Libye, où les armes et les mercenaires n'ont pas cessé d'affluer, ces derniers mois. «Face à cette situation, a-t-il déclaré à l'agence officielle TAP, la Tunisie a redoublé de vigilance en prenant des mesures telles le déploiement des unités de l'armée nationale, le long de la frontière.»
Par ailleurs, il a exclu tout engagement de l'armée face aux mouvements de protestation sociale qui agitent la région d'El Kamour, précisant que leur tâche «consiste à assurer la protection des installations pétrolières et les stations de pompage. Elle ne tolérera, de la part de quiconque, des actes de saccage», a-t-il, cependant, averti. A cet égard, il a mis l'accent sur le fait que les unités militaires «ont agi avec une retenue particulière face à cette situation exceptionnelle pour éviter toute dérive dangereuse ou perte humaine».
De leur côté, la France, l'Allemagne et l'Italie se sont déclarées, samedi dernier, disposées à prendre des sanctions contre les Etats étrangers qui violent l'embargo sur les armes en Libye, établi par le Conseil de sécurité de l'ONU, et elles ont invité «tous les acteurs étrangers à cesser leurs interférences» dans ce pays. Dans une déclaration commune, Angela Merkel, Emmanuel Macron et Giuseppe Conte affirment être «prêts à considérer la possible utilisation de sanctions si les violations de l'embargo sur la mer, sur la terre et dans les airs se poursuivent». La déclaration est intervenue en marge du sommet européen sur le plan de relance post-coronavirus, à Bruxelles. «Nous appelons toutes les parties en Libye, ainsi que leurs soutiens étrangers à une cessation immédiate des combats», ajoutent les trois dirigeants qui soulignent, en outre, leurs «graves préoccupations» face à «l'augmentation des tensions militaires» en Libye. Les observateurs auront noté qu'aucun pays, fauteur de ces troubles, n'a été mentionné.
Les violations de l'embargo ne sont pas nouvelles et les préoccupations qu'elles soulèvent n'ont pas cessé, depuis 2011, suscitant, ici et là, des «inquiétudes grandissantes». Au début du mois courant, le SG de l'ONU, Antonio Guterres, avait dénoncé une «interférence étrangère ayant atteint des niveaux sans précédent» dans la Libye en guerre, pointant, une nouvelle fois, «la livraison d'équipements sophistiqués et le nombre de mercenaires impliqués dans les combats». C'est dire si les prêches dans le désert libyen sont nombreux et sans écho.

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