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Deux jours de concertation au Burkina Faso

Des Assises nationales pour la continuité

Le Burkina Faso vit depuis hier au rythme des Assises nationales convooquées pour deux jours durant dans le but de tracer le cadre de la poursuite de la transition mise en place au lendemain du coup d'État intervenu en 2022 et dont la durée doit prendre fin le 1er juillet prochain. C'est au ministre de l'Administration territoriale, Emile Zerbo, qu'a échu la mission de transmettre le message du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, absent à la cérémonie d'ouverture, une lecture soigneusement retransmise par la télévision burkinabé. «Nous avons rendez- vous avec l'Histoire, est-il indiqué dans ce message. C'est pourquoi il nous faut taire nos querelles, pour mettre en commun la richesse de notre diversité afin de préserver l'essentiel et écrire une nouvelle page de notre histoire», estime le chef de l'Etat sahélien. Comme ses voisins et partenaires, le Mali et le Niger, le Burkina est confronté depuis de nombreuses années à des attaques récurrentes des groupes terroristes. Celles-ci ont fait des milliers de victimes en une décennie de violence endémique et la situation n'a pas évolué sur ce plan, au lendemain des deux coups d'État militaires intervenus successivement en 2022. Ã la faveur du premier, ce fut le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba qui avait pris le pouvoir avant d'en être éjecté, quelques mois plus tard, par le capitaine Traoré. Celui-ci avait ensuite convoqué les premières Assises nationales qui ont abouti à la mise en place de nouvelles institutions dans le cadre d'une transition dont la durée avait été fixée à 21 mois. Outre un président et un gouvernement, les Assises avaient permis la création d'une Assemblée législative de transition (ALT) devant laquelle le capitaine Traoré a souligné, à plusieurs reprises, la difficulté de convoquer des élections aussi bien législatives que présidentielle, compte tenu du contexte sécuritaire instable dans le pays.
Dans cette nouvelle version des Assises nationales, on note la participation des représentants de la société civile, des forces de défense et de sécurité et, bien sûr, des élus de l'ALT. Quant à celle des partis politiques, elle était pour le moins incertaine, dès lors que l'objectif principal de ce conclave concerne une prolongation de la transition pour une période de 3 années et demie, à compter du 2 juillet prochain. D'autres questions font également partie de l'ordre du jour, comme une éventuelle élection du président de transition. Le ministre de l'Administration territoriale, Emile Zerbo, a souligné, à ce titre, que «la transition avait pour mission de rétablir et renforcer la sécurité sur l'ensemble du territoire national, apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire, promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption (...), assurer l'organisation d'élections libres transparentes, équitables et inclusives». «Ã ce jour, d'importantes actions sont perceptibles tant sur le théâtre des opérations qu'au niveau des réformes», a-t-il ajouté, tout en indiquant que la poursuite de l'action de restauration de l'Etat doit s'inscrire «dans un cadre consensuel et légal». C'est aussi le voeu de la grande majorité de la population du Burkina. 

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