À l’ONU
Des dirigeants musulmans s’en prennent aux profanations du Coran
Des dirigeants de pays musulmans — Turquie, Iran, Qatar — ont dénoncé mardi, à la tribune de la 78ème AG de l’ONU, des pays européens, dont la Suède, où ont eu lieu d’»ignobles» profanations d’exemplaires du Coran. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été le premier à dénoncer ces attaques «intolérables» contre l’islam. Le Danemark a présenté fin août un projet de loi pour interdire les autodafés. Erdogan met depuis des mois la pression sur la Suède pour qu’elle prenne des mesures, dans un contexte de fortes tensions entre les deux pays. Il a estimé que «le racisme, la xénophobie et l’islamophobie» dans des pays européens, ont atteint des seuils «intolérables». Dans un discours également très dur contre l’Occident en général, le président iranien Ebrahim Raïssi a assuré que «le feu de l’irrespect ne viendrait pas à bout de la vérité divine». Il a brandi un exemplaire du Coran qu’il a embrassé avant de le poser sur le pupitre.»L’islamophobie et l’apartheid culturel que l’on peut observer dans des pays occidentaux — allant de la profanation de livres saints du Coran à l’interdiction du hijab dans des écoles — et d’autres et nombreuses discriminations regrettables, ne relèvent pas de la dignité humaine», a fustigé Raïssi. De son côté, l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani, allié des Occidentaux, a affirmé que «le Coran était trop sacré pour être profané par un idiot».".