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Pas d’engagement du Pentagone pour un soutien au Sahel

Des enquêteurs de l’ONU sur les lieux d’une frappe Française au Mali

Juste après la frappe, qui a eu lieu le 3 janvier, des habitants de Bounti et une association peule ont affirmé que celle-ci avait tué une vingtaine d’habitants lors d’un mariage dans ce village rural. Les autorités françaises martèlent que les avions de chasse français ont visé et éliminé des dizaines de terroristes et qu’il n’y avait ni mariage, ni femmes, ni enfants.

Des enquêteurs de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) se sont rendus lundi sur les lieux d'une frappe aérienne française, dans le centre du pays, qui a coûté la vie à au moins une vingtaine de personnes, a annoncé jeudi la Minusma. «Assistée par la Police technique (de l'ONU), la Division des droits de l'homme s'est entretenue avec d'autres témoins sur place et (a) pu vérifier certaines informations et faire ses constatations qui alimenteront son prochain rapport», a déclaré dans un communiqué la Minusma, sans préciser quand le rapport serait rendu. Avant de se rendre dans le village de Bounti, les enquêteurs avaient déjà «interrogé de nombreux témoins, ainsi que des blessés» et «passé plusieurs jours à Douentza et Mopti», deux villes du centre du pays, selon le communiqué.
Juste après la frappe, qui a eu lieu le 3 janvier, des habitants de Bounti et une association peule ont affirmé que celle-ci avait tué une vingtaine d'habitants lors d'un mariage dans ce village rural. Les autorités françaises martèlent que les avions de chasse français ont visé et éliminé des dizaines de terroristes et qu'il n'y avait ni mariage, ni femmes, ni enfants. Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch (HRW), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et l'Association
malienne des droits de l'homme (AMDH), ont demandé l'ouverture d'une enquête indépendante. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a également estimé «important que toute la lumière soit faite sur cet événement». La frappe a eu lieu dans le cadre d'«Eclipse», une opération antiterroriste menée du 2 au 20 janvier, principalement dans le centre du Mali, mais également au Burkina Faso et au Niger voisins, par la force française Barkhane et ses partenaires locaux.
Par ailleurs, le nouveau chef du Pentagone, Lloyd Austin, s'est entretenu jeudi avec la ministre française des Armées Florence Parly de la situation au Sahel, mais n'a pris aucun engagement sur le soutien américain à l'opération antijihadiste dans cette région, selon son porte-parole. Le ministre américain de la Défense a discuté avec Mme Parly de «la sécurité et la stabilité en Afrique, du besoin d'une vigilance permanente face au terrorisme et à la pandémie» de Covid-19, a déclaré John Kirby. «Le ministre n'a pris aucun engagement dans un sens ou dans un autre, mais il a évidemment exprimé sa reconnaissance pour le travail que la France accomplit en termes de lutte de contre le terrorisme», a-t-il ajouté au cours d'un point de presse.
La conversation entre les deux ministres de la Défense a aussi porté sur la situation en Irak et en Afghanistan, ainsi qu'au Moyen-Orient en général, selon le porte-parole. Mais il a souligné qu'une semaine à peine après son arrivée à la tête du Pentagone, M. Austin voulait «examiner l'ensemble de la posture militaire (des Etats-Unis) dans le monde avant de prendre des décisions spécifiques». Au Sahel, Washington fournit à l'opération «Barkhane» de précieuses capacités de renseignement et de surveillance- notamment grâce à ses drones -, du ravitaillement en vol et du transport logistique, pour un coût de 45 millions de dollars par an.
Début 2020, l'administration du président sortant Donald Trump avait prévenu que les Etats-Unis entendaient réduire leur présence en Afrique, faisant craindre à la France une réduction de l'aide américaine apportée à Barkhane. Il n'en a finalement rien été.
La France espère également obtenir auprès de la nouvelle administration américaine des assurances concernant l'avenir de la coalition internationale anti-Etat islamique (EI) en Irak et Syrie, emmenée par Washington et à laquelle participent 900 militaires français.

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