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Les combats continuent au Soudan

Des témoins craignent un «siège» à Khartoum

Le conflit entre les deux généraux rivaux a fait plus de 1.800 morts, selon l’ONG ACLED, spécialisée dans la collecte d’informations en zones de conflit. Un million et demi de personnes ont quitté leur foyer, déplacées à l’intérieur du Soudan ou réfugiées dans les pays voisins, selon l’ONU.

Tirs d'artillerie, combats de rue et explosions ont fait trembler mardi Khartoum, capitale du Soudan où armée et paramilitaires se disputent le pouvoir pour la huitième semaine consécutive alors que la situation humanitaire s'aggrave, selon des témoins. En plein coeur de la capitale, sur l'île de Tuti, à la confluence du Nil Bleu et du Nil Blanc, des Soudanais affirment que les paramilitaires «bloquent l'unique pont» et les «empêchent d'utiliser les bateaux» qui les relient au reste de Khartoum.»C'est un siège complet et si ça continue, la nourriture va manquer dans les magasins», s'inquiète Mohammed Youssouf, un habitant de l'île, dans une conversation téléphonique.
A Khartoum, l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane affronte depuis presque deux mois maintenant les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, dans des combats «avec tous types d'armes», ont raconté des habitants du sud de la ville. La violence des explosions fait «trembler les murs des maisons», selon ces témoignages. D'autres ont fait état de «tirs à l'artillerie lourde» provenant des casernes de l'armée dans la banlieue nord.
Le conflit entre les deux généraux rivaux, qui a éclaté le 15 avril, a fait plus de 1.800 morts, selon l'ONG ACLED, spécialisée dans la collecte d'informations dans les zones de conflit. Plus d'un million et demi de personnes ont quitté leur foyer, déplacées à l'intérieur du Soudan ou réfugiées dans les pays voisins, selon l'ONU.»Nous sommes face à une crise humanitaire sévère qui ne va qu'empirer avec l'effondrement de l'économie et du système de santé», a prévenu la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
Selon elle, «la saison des pluies qui s'approche, combinée à la crise de la faim imminente et aux épidémies qui semblent désormais inévitables», comme le choléra et le paludisme, vont aggraver la situation.
Il faut «des fonds supplémentaires pour aider les personnes les plus démunies», a déclaré la Fédération dans un communiqué. Le Soudan était déjà avant la guerre l'un des pays les plus pauvres du monde. Un habitant sur trois y souffrait de la faim, les longues coupures d'électricité étaient quotidiennes et le système de santé au bord de l'écroulement.
Aujourd'hui, 25 des 45 millions de Soudanais ont besoin d'aide humanitaire pour survivre, selon l'ONU.
Les trois quarts des hôpitaux des zones de combat sont hors d'usage, selon le syndicat des médecins, les autres n'ont quasiment plus d'équipements ni de médicaments. Pillés et occupés par les miliciens des FSR, ils ont fini par ne plus accueillir les blessés depuis plusieurs semaines déjà. Le 31 mai, l'armée s'est retirée des négociations qui visaient à créer des couloirs sécurisés pour laisser passer les civils et l'aide humanitaire.
Le 1er juin, les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, médiateurs entre les deux camps, ont annoncé la suspension de ces négociations avant que Washington n'annonce des sanctions contre des entreprises associées à l'armée et aux paramilitaires.
Trois accords successifs de trêve conclu sous leur égide pour quelques jours n'ont jamais été respectés par les deux parties au conflit qui s'accusent mutuellement de les violer.

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