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Tunisie

Deux autres dirigeants d’Ennahdha arrêtés

Dans le sillage de l'arrestation, près de cinq mois plus tôt, du chef historique du mouvement Ennahdha, les autorités tunisiennes ont interpellé mardi soir deux autres dirigeants de la mouvance, selon un communiqué de cette formation politique tunisienne. Il s'agit de Mondher Ounissi, président par intérieur d'Ennahdha, et du chef du Majless Echoura (le Conseil consultatif), Abdelkarim Harouni. Alors que l'information est diffusée sur la page Facebook d'Ennahdha, les autorités du pays n'ont encore fait aucun commentaire sur ces nouvelles arrestations. Selon la mouvance islamiste qui a longtemps imposé sa loi au pays depuis la révolution du Jasmin, en 2011, le pouvoir tente de «dénigrer le mouvement et ses dirigeants» et use de ces interpellations pour détourner l'attention de la population tunisienne confrontée à une grave crise économique. Le même jour, un autre haut responsable d'Ennahdha, Hamadi Jebali, a été questionné dans un commissariat de la capitale au sujet de certaines nominations dans l'administration centrale lorsqu'il avait occupé le poste de chef du gouvernement. Il a ensuite quitté librement les lieux.
Le 17 avril dernier, ce fut le leader d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, 81 ans, qui a été arrêté et mis sous mandat de dépôt pour des propos incendiaires par lesquels il prétendait que la Tunisie serait en proie à «une guerre civile» si les partis de la coalition regroupés autour d'Ennahdha étaient dissous. Un mois plus tard, le 15 mai, Ghannouchi a écopé d'un an de prison ferme pour «apologie du terrorisme» mais cela dans le cadre d'une autre affaire liée à des activités occultes pour l'envoi de mercenaires au profit de groupes terroristes en Syrie et en Irak. Jusqu'au 25 juillet 2021 et l'annonce par le président Kaïs Saïed d'une série de mesures destinées à mettre fin à une crise politique majeure, Rached Ghannouchi occupait le poste de président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP- Parlement) gelé ce jour-là par le chef de l'État avant d'être dissous quelques mois plus tard et ses bureaux fermés partout à travers le pays.
Depuis février dernier, les autorités tunisiennes ont procédé à l'incarcération de 20 dirigeants de l'opposition dont des ex-ministres et hommes d'affaires, une coalition des partis visés faisant fonction de comité national de salut public pour contester les mesures prises par le président Saïed et son gouvernement, accusés de «dérive autoritaire». Selon Carthage, il s'agit principalement de personnes impliquées dans «un complot contre la sûreté de l'État».
Une délégation du Conseil de l'Europe est attendue ces jours-ci à Tunis pour aborder cette question, des accusations ayant visé certains diplomates européens dans le cadre de ladite affaire «criminelle et terroriste» de février 2023 qui met en cause des hommes politiques de l'opposition, des avocats et des hommes d'affaires. Selon un porte-parole du pôle judiciaire antiterroriste, les enquêtes préliminaires avaient établi que les mis en cause supervisaient des «sites Internet suspects» publiant des transcriptions de conversations menées par des enquêteurs en charge du dossier de «complot contre la sécurité de l'État». L'agence officielle TAP avait d'ailleurs indiqué que les investigations ont abouti à l'identification de tous les suspects dans une «attaque contre les institutions de l'État et une tentative de nuire aux relations diplomatiques de la Tunisie».

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