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Trump, Israël, les Palestiniens et…l’Ukraine

Du parti pris à la prise à partie

Même si, au plus fort de la tempête déclenchée par le camp démocrate en vue de sa destitution, au demeurant improbable, le président américain Donald Trump a tenu à marquer d’un sceau singulier son attachement à Israël et à la doctrine sioniste au détriment du peuple palestinien martyr, les révélations qui pleuvent de semaine en semaine l’enfoncent chaque fois un peu plus et montrent à quel point l’homme n’est pas avare de mensonges et de duplicité. L’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne, Gordon Sondland, a en effet reconnu hier, lors de son audience par le Congrès, qu’il a bel et bien suivi les « ordres » de Donald Trump dans le dossier ukrainien, confirmant les remarques préparées pour son témoignage dans l’enquête en cours contre le président républicain.
C’est là une confirmation de plus, et cette fois incontestable, quant au rôle joué par le milliardaire américain installé à la Maison-Blanche grâce à la mobilisation des lobbies sionistes, des fondamentalistes chrétiens et des conservateurs en général.
Donald Trump a donc conditionné l’invitation de son homologue ukrainien à la Maison-Blanche par l’ouverture d’enquêtes, à Kiev, sur son principal rival démocrate, Joe Biden, vice-président de Barack Obama, et c’est ce qu’a prévu de reconnaître Gordon Sandland à l’occasion de l’audition retransmise en direct par les télévisions américaines.
Proche de l’homme d’affaires, devenu chef de l’Etat, l’ambassadeur a étayé la thèse des démocrates qui accusent Donald Trump d’avoir usé des moyens diplomatiques, militaires et financiers des Etats-Unis pour soumettre son homologue ukrainien à un véritable chantage puisqu’il lui a « garanti » que l’attribution d’une aide militaire destinée à Kiev restera tributaire de l’ouverture des enquêtes contre Joe Biden et son fils, homme d’affaires opérant en Ukraine. Gordon Sandland avait été chargé d’acheminer le message à d’autres responsables ukrainiens afin de « convaincre » le président récalcitrant qui a, hier, manifesté publiquement sa lassitude face à ces rebondissements en cascade.
Il y a une semaine, les Républicains du Sénat conduits par le chef de la majorité Mitch Connel et l’influent Lindsey Graham, un soutien inconditionnel de Trump au Congrès, ont voté une motion destinée à protéger le milliardaire dans un ultime effort rendu nécessaire par les critiques acerbes de Trump qui leur reproche leur inertie. Ce texte non contraignant aura été le dernier test de loyauté des 53 républicains du Sénat qui ont beau avoir tenté de ralentir la procédure, à défaut de l’annihiler, mais en vain. Les Démocrates, quant à eux, n’entendent pas renoncer à conduire Donald Trump devant le Sénat, dominé par les Républicains, et les dernières révélations leur donnent raison, même si, au bout du compte, l’empeachment n’aura pas lieu.
Leur objectif n’est-il pas de déshabiller, au grand jour, l’homme qui se targue de n’être point raciste tout en vomissant sur les élues noires et/ou musulmanes du Congrès et qui invective à tout bout de champ tous ceux qui ne partagent pas ses points de vue ? Le pari est, peut-être incertain, mais ils ont tout à gagner d’ici novembre 2020 quand Trump devra repartir à l’assaut de la Maison-Blanche.

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