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La mairesse de Tabarka emprisonnée

Émoi grandissant en Tunisie

Alors que tout le pays guette avec autant d'impatience que d'espoir la reprise d'un tourisme dont dépend fortement son économie, la Tunisie est secouée depuis plusieurs jours par une sombre affaire juridico-politique inhérente à l'incarcération de la mairesse de Tabarka, une ville côtière proche de la frontière algérienne nord-est. Mme Amel Aloui avait été auditionnée, jeudi dernier, par un juge d'instruction par- devant le tribunal de Jendouba qui a délivré un mandat de dépôt à son encontre pour «suspicion de corruption», dans le cadre d'une ténébreuse affaire de corruption financière. L'édile de Jendouba avait, semble-t-il, commis des «dépassements» en autorisant des citoyens à installer des parasols sur les plages de la commune.
Détenue à la prison de Sers, dans le gouvernorat du Kef, elle reste en prison malgré la démarche de son avocat qui a tenté en vain d'obtenir une libération provisoire.
L'affaire a engendré une levée de boucliers de la société civile et l'opinion publique ainsi que la société civile se disent «bouleversées» par une «grande injustice» dont est victime la mairesse de Jendouba, connue pour son «intégrité et son combat contre les lobbies de la corruption qui sévissent dans cette cité».
Samedi, un sit-in de protestation a eu lieu à Tunis devant le théâtre municipal, haut-lieu des rassemblements politiques au cours duquel les participants ont dénoncé les méthodes des autorités ainsi que «des accointances avec les lobbies de la corruption».
De son côté, la Ligue des droits de l'homme est intervenue pour appeler à la libération immédiate de Amel Aloui et sa section à Tabarka a dans un communiqué salué son intégrité.
Tel est aussi l'avis de l'UGTT et de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) qui ont stigmatisé, dans un communiqué diffusé, vendredi dernier, un dérapage manifeste contre lequel elles apportent leur «soutien» à la mairesse de Tabarka, tout en réclamant sa libération inconditionnelle.
L'ATFD rappelle que Mme Aloui «est une militante élue à la tête de la commune de Tabarka en toute transparence» et que, de par sa notoriété reconnue, elle ne saurait être impliquée en aucune façon dans les dépassements qui lui sont reprochés. Aussi, appelle-t-elle à une «enquête minutieuse» seule à même de révéler au grand jour «l'appropriation frauduleuse de biens publics à Tabarka et l'évasion fiscale». Le vice-président de la LTDH a quant à lui défendu farouchement l'édile dont il atteste l'honnêteté et exige la remise en liberté au plus vite, déplorant une décision judiciaire «hâtive».
En pleine canicule, cette affaire vient quelque peu refroidir l'enthousiasme des habitants quant à une reprise rapide de l'embellie touristique tant attendue.

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