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Terrorisme au Sahel

En un combat douteux

Si la situation sécuritaire au Sahel demeure explosive, notamment en ce qui concerne les trois pays en proie à des attaques terroristes systématisées, la présence militaire française alimente également un fort mécontentement, voire une hostilité grandissante des populations qui dénoncent une faillite de la coalition internationale contre les groupes extrémistes, après dix années d' « efforts» et de...bavures.
La nouvelle tentative de coup d'État, vendredi dernier au Burkina Faso, illustre pleinement cette donne dont on a constaté qu'elle s'étend aussi à la Guinée, au Mali, au Niger et même au Tchad où la position française semble bien plus indéboulonnable. Presque partout, dans la région, le cri est le même qui stigmatise la politique de l'ancienne puissance coloniale et plaide pour une coopération soutenue avec la Russie dont l'aura convainc les opinions publiques des pays de la ligne de front.
Cette hostilité envers Paris est bien à la base des évènements qui secouent le Burkina, après avoir fait de même au Mali voisin.
Ce rejet n'a plus rien d'épisodique et il est même devenu un leitmotiv des revendications et des secousses qui agitent le microcosme politico-militaire des États concernés par les attaques meurtrières des groupes terroristes dont la contagion revêt une inquiétante prolifération.
Aujourd'hui, le fléau n'est plus circonscrit à la seule région sahélienne mais il s'étend jusqu'au golfe de Guinée où les éléments des groupes terroristes parviennent à s'infiltrer de plus en plus massivement.Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que le chef de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Damiba a été accusé par les nouveaux putschistes du capitaine Traoré de collusion avec la force Barkhane qui chercherait à le maintenir au pouvoir, malgré tout.
Ces accusations ont été, bien sûr, rejetées immédiatement par Paris, et nul n'ignore que Damiba et ses compagnons ont porté un coup sévère à la mainmise française lorsqu'ils ont fomenté le putsch contre Kaboré.
C'est dire combien la situation s'avère en fin de compte confuse. Mais au final, le fait majeur est cette revendication d'un autre partenariat dans la lutte contre le terrorisme, l'option russe ayant été avancée dans d'autres contrées et devient une évidence à travers presque toute la région sahélienne. La France a encore plus de 400 soldats présents dans la force Sabre au Burkina mais le vent a tourné qui risque d'atteindre même le Sénégal et la Côte d'Ivoire. Après avoir été brandi dans les manifestations de Bamako en 2020 et 2021, les drapeaux russes ont fait leur apparition dans les rues de Ouagadougou, ces jours derniers et on les a vus également à Niamey, voici quelques mois à peine. Quelles que soient les explications boiteuses que des experts tentent d'avancer pour justifier le phénomène, une chose reste sûre.
Les populations sont lasses de payer le prix fort à une pandémie terroriste dans la région et veulent une riposte autrement plus concrète, convaincues que le soutien de la Russie apporterait davantage de clarté et d'efficacité après une décennie de faux-semblants.

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