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Le Parlement libanais s’est de nouveau réuni jeudi

Huitième tentative ratée pour élire le chef de l’État

Cinquante-deux députés, notamment du camp pro-Hezbollah, ont voté blanc. D’autres parlementaires ont inscrit sur leur bulletin de vote des slogans ou des noms fantaisistes, dont celui... du président brésilien élu Lula. Moawad est considéré comme proche des Etats-Unis. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait déclaré souhaiter un président qui ne soit pas inféodé à Washington.

Les députés libanais ont tenu jeudi une huitième session sans pour autant parvenir à élire un chef de l'Etat pour ce pays qui se retrouve sans président depuis un mois, l'ancien chef de l'Etat controversé Michel Aoun ayant vu son mandat expiré le 31 octobre dernier alors que le Liban reste dirigé par un gouvernement intérimaire incapable de contenir l'effondrement économique. Le Parlement est profondément divisé entre le camp opposé au Hezbollah, qui n'a pas les voix nécessaires pour élire son candidat, Michel Moawad, et celui de la puissante formation pro-iranienne qui n'a pas de candidat déclaré mais soutient l'ancien ministre Sleimane Frangié, par ailleurs fils d' un ancien président et proche de la Syrie. Moawad, lui aussi fils de l'ancien président René Moawad assassiné en 1989, soutenu par le camp phalangiste maronite, a obtenu jeudi 37 voix, loin des 86 nécessaires pour être élu au premier tour ou des 65 voix requises lors d'un deuxième tour.
Cinquante-deux députés, notamment du camp pro-Hezbollah, ont voté blanc. D'autres parlementaires ont inscrit sur leur bulletin de vote des slogans ou des noms fantaisistes, dont celui... du président brésilien élu Lula. Moawad est considéré comme proche des Etats-Unis. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait déclaré souhaiter un président qui ne soit pas inféodé à Washington. La formation chiite affirme vouloir parvenir à un candidat de consensus, qu'elle n'a pas encore nommé. Mais les analystes politiques estiment que le Hezbollah soutient l'ancien député et ministre pro-syrien Sleimane Frangié. Le nom du commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, sans aucun lien de parenté avec le président sortant et sans attache partisane connue, est également cité comme un candidat de compromis potentiel. Le Parlement s'est déjà réuni à huit reprises depuis fin septembre, sans succès, et la date de la prochaine séance a été fixée au 8 décembre. Lors de la séance, le député des Forces libanaises (FL, parti chrétien), Antoine Habchi a dénoncé le fait que le Parlement «n'assume pas ses responsabilités».
L'élection d'un président pourrait prendre des mois, comme cela s'était produit lors de l'élection de Michel Aoun en 2016, après une vacance de 29 mois au sommet de l'Etat. Michel Aoun a quitté le palais présidentiel le 30 octobre dernier, à la veille de l'expiration de son mandat, sans successeur désigné. En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur, la présidence de la République est réservée à un chrétien maronite. Depuis fin 2019, l'économie libanaise est en plein effondrement et les autorités ne sont toujours pas parvenues à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour sortir le pays de la crise. Depuis le 1er novembre, le pays est en outre dirigé par un gouvernement démissionnaire, chargé uniquement d'expédier les affaires courantes et incapable de prendre des décisions importantes alors que la crise socio-économique qui ronge le pays du Cèdre a atteint une dimension des plus préoccupantes.

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