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Crise politique en Tunisie

Kaïs Saïed reçoit d’anciens chefs de gouvernement

Nabil Karoui a vu, selon son avocat, la décision de maintien en détention prise par le pôle judiciaire financier de Tunis rejetée par la Cour de cassation. Depuis mardi soir, il est libre.

Il est sorti de la prison d'El Mornaguia, mardi soir, sur décision de la Cour de cassation! Nabil Karoui a vu, selon son avocat, la décision de maintien en détention prise par le pôle judiciaire financier de Tunis rejetée par la Cour de cassation qui a pris en compte le délai dépassé depuis le 4 mai pour un renouvellement du mandat de dépôt. Malgré cette carence, le juge d'instruction et la chambre de mise en accusation ont refusé la libération du président du parti Qalb Tounes, le contraignant à entamer une grève de la faim qui a entraîné son hospitalisation, par deux fois, en moins de dix jours. Ce dénouement intervient alors que la Tunisie est en plein marasme tant économique que politique. Le président Kaïs Saïed, a reçu, mardi, au Palais de Carthage, d'anciens chefs de gouvernement afin, indique un communiqué, de «discuter des moyens d'une sortie de crise» rapide et durable. Les participants ont commencé, d'abord, par débattre des causes qui ont généré cette situation de blocage à laquelle le pays est confronté depuis plusieurs mois. L'actuel chef du gouvernement Hichem Mechichi était présent à cette réunion, aux côtés de trois de ses prédécesseurs Ali Laarayedh, Youssef Chahed et Elyes Fakhfakh. Prenant prétexte de cette rencontre, le chef de l'Etat tunisien a affirmé être «disposé au dialogue», mais avec un bémol selon lequel il refuse un dialogue «à la manière des dialogues précédents». «Le dialogue, insiste Kaïs Saïed, n'aura lieu que si de vraies solutions seront recherchées aux problèmes des Tunisiens et des Tunisiennes...Il ne se déroulera pas à la manière des dialogues précédents», a-t-il martelé dans une vidéo diffusée sur la page officielle de la présidence de la République tunisienne.
Selon lui, le précédent dialogue, qualifié de «national», ne mérite d'être considéré ni comme un «dialogue» ni comme «national», dénonçant les comportements de «certains qui se proclament patriotes, ayant foi en la volonté du peuple, et qui se rendent secrètement à l'étranger pour trouver un moyen d'écarter le président de la République». Une allusion claire et sans détour aux agissements du président du Parlement, Rached Ghannouchi, chef du parti Ennahdha qui a multiplié les voyages diplomatiques à Doha et Ankara alors que la diplomatie relève des prérogatives du président de la République. Aussi, Kaïs Saïed insiste sur la nécessité de profondes réformes politiques, pour mettre fin à la paralysie des appareils et des institutions de l'Etat, paralysie due «au système politique actuel et au mode de scrutin», se disant déterminé à les défendre contre «les complots et les manigances». Il semble que les participants à la réunion de mardi au palais de Carthage adhèrent à cette feuille de route virtuelle et reconnaissent unanimement la nécessité de réformes politiques fondamentales. Aussi vont-ils mettre à profit les jours qui viennent pour formuler chacun des propositions à présenter lors d'une prochaine réunion dont la Présidence tunisienne assure qu'elle aura lieu «dans les plus brefs délais».

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