Tunisie : Après sa réélection avec un taux de 90,7%
Kaïs Saïed veut s’attaquer à la corruption
Dans ce sens, aucun Tunisien n’avait fait allusion au Président sortant en l’accusant de détournement de deniers publics ou d’avoir été impliqué dans des scandales Politico-financiers.
L'élection présidentielle en Tunisie s'est soldée par la victoire avec une majorité écrasante du président sortant, Kaïs Saïed. Sa réélection pour un second mandant a des justifications objectives dans une Tunisie qui fait face à plusieurs défis et enjeux. Kaïs Saïed a souligné, selon l'agence de presse tunisienne TAP, par rapport à ce résultat et sa victoire écrasante, que «le peuple tunisien a fait montre lors du scrutin présidentiel de dimanche dernier d'un sens élevé de conscience et de maturité ainsi que d'une résilience hors pair». Dans le même sillage, et en rapport avec les résultats de l'élection présidentielle tunisienne, le Président réélu a déclaré qu'il «oeuvre sans répit à parachever le processus de réforme dans le pays». «Je réaffirme mon engagement inflexible à faire face aux entraves et embûches qui freinent le développement du pays et à ne ménager aucun effort en vue de barrer la route aux saboteurs. Il est grand temps de bâtir une solide et résiliente économie tunisienne, d'oeuvrer au renouveau des institutions de l'État et de mettre sur pied un arsenal législatif qui soit en mesure de permettre de redorer le rôle social de l'État», a déclaré le président Kaïs Saïed. Il est à rappeler que le Kaïs Saïed a remporté «l'élection présidentielle en Tunisie, dès le premier tour, après avoir obtenu 90,7% des voix. Les candidats Ayachi Zammel et Zouhair Maghzaoui ont obtenu, respectivement, 7,35% et 1,97% des voix», a affirmé l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Les sociologues et des politologues tunisiens ont essayé de faire un travail en profondeur pour comprendre comment il vient d'être réélu pour un second mandat en tant que président de la Tunisie. À ce propos, plusieurs paramètres ont été abordés pour expliquer cette marche triomphale du Kaïs Saïed vers le Palais de Carthage. Pour certains experts, c'est le «danger imminent et la raison d'État, autant de causes qui ont poussé le président de la République, garant de la continuité des institutions de l'État, à faire appel à l'article 80 de la Constitution de 2014 pour dissoudre le Parlement et le gouvernement et amorcer le processus de rédaction de la nouvelle Constitution». Cette démarche a permis aux Tunisiens d'avoir une appréciation positive et qui a donné une sorte d'assurance sur le plan sécuritaire montrant ainsi que la stabilité de la Tunisie passe avant tout. Les Tunisiens ont gradé dans leur tête leur attitude lors de l'élection en 2019 de Kaïs Saïed, un candidat qui n'était pas du tout connu de la classe politique tunisienne. Les analystes expliquaient ce phénomène comme des «réactions qui ont été unanimes à dire que l'ascension de Kaïs Saïed était ‘'une surprise'' dès lors qu'il s'agit d'une nouvelle figure qui a réussi à surpasser les clivages idéologiques et politiques traditionnels». Faisant allusion à la «Révolution du Jasmin», Kaïs Saïed a déclaré, juste après l'annonce des résultats de l'élection présidentielle à partir de son QG, que «ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est l'achèvement de la Révolution. Nous allons débarrasser le pays des personnes corrompues, des sceptiques et des complots». Dans ce sens, aucun Tunisien n'avait fait allusion au Président sortant en l'accusant de détournement de deniers publics ou d'avoir été impliqué dans des scandales politico-financiers. C'est pour cette raison que la majorité des Tunisiens ont clamé d'une manière unanime: «On a confiance en Kaïs Saïed.»