L'Algérie exige des sanctions

Le Conseil de sécurité des Nations-unies n'a jamais été interpellé avec insistance et sans relâche comme aujourd'hui, surtout avec l'exacerbation de la situation en Palestine et plus précisément à Ghaza. L'Algérie depuis qu'elle a accédé au statut du membre non-permanent au Conseil de sécurité, n'a pas arrêté de rappeler et persister à ce que les membres dudit Conseil se réunissent et agissent concrètement afin de sanctionner l'entité sioniste qui ne cesse de semer la terreur et perpétrer quotidiennement son «oeuvre» génocidaire contre les civils palestiniens à Ghaza. Le rôle de Conseil de sécurité ne consiste pas à «compter les martyrs à Ghaza mais plutôt agir et imposer des sanctions à l'entité sioniste pour ses crimes», comme l'a si bien rappelé dernièrement, le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama lors d'une réunion au Conseil dé sécurité réservée à la situation au Moyen-Orient en général et la question palestinienne en particulier. La déclaration de l'Algérie par le biais de son Représentant permanent auprès des Nationsns unies, renseigne sur l'état et le degré de la gravité qui impacte le Moyen-Orient et la Palestine en premier lieu. Effectivement, le Conseil de sécurité n'assume pas son rôle qui est dicté et régenté par la charte constitutif dont la Paix et la détente internationale constituent l'alpha et l'oméga de sa raison d'être en tant que organisation chargée d'oeuvre pour une stabilité internationale et la défense des nations opprimées et colonisées. La Palestine est opprimée et colonisée depuis plus de sept décades sans que le Conseil de sécurité lève le petit doigt pour stopper l'injustice et la confiscation des droits du peuple palestinien spolié de sa terre par une entité inoculée par certains membres dudit Conseil de sécurité en tournant le dos à la charte des Nations-unies dont ils font partie de ceux qui ont contribué dans sa rédaction et sa formulation juridique et d'un point de vue principiel.
Comble de l'ironie! L'Algérie qui a connu les affres de la domination coloniale et ses conséquences directes sur l'humain et son histoire, n'a pas démérité sur ce plan, surtout qu'elle a rappelé que la cause palestinienne est une affaire relevant d'une décolonisation pure et simple comme cela est entériné via les résolutions onusiennes en la matière. L'Algérie s'est interrogée sur le rôle du Conseil de sécurité de l'ONU en déclarant: «Allons-nous nous contenter de compter le nombre de morts à Ghaza?Fte ce n'est pas pour cela que le Conseil de sécurité a été créé», a soutenu Amar Bendjama.
L'Algérie ne s'est pas contentée de s'interroger, elle a surtout appelé «Le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités en traitant les causes profondes de la question palestinienne, à savoir l'occupation illégale des territoires palestiniens», affirme-t-on.
Le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations-unies a bien expliqué la nécessité d'engager des actions concrètes à l'adresse du peuple palestinien qui subit le martyr par l'entité sioniste en rappelant au Conseil de sécurité son entière responsabilité quant au drame génocidaire dont est victime Ghaza.
Bendjama a souligné que «ceaa fait 311 jours que notre Conseil est méprisé au moment où toute une population est soumise à une punition collective. Samedi dernier, le monde s'est réveillé pour appendre qu'une autre tragédie a eu lieu pendant la nuit», a-t-il rétorqué en rappelant l'horreur de l'attaque par l'aviation sioniste qui a ciblé l'école Al-Tabeene dans le quartier El-Daraj, à Ghaza et qui a fait plus de 100 martyrs.
L'Algérie a expliqué à travers son Représentant permanent auprès des Nations unies que même le Secrétaire général de l'ONU avait condamné l'acte barbare de bombardement de l'école Al-Tabeene en déclarant qu' «Il s'agit de la troisième école ciblée par l'occupant en deux jours», a-t-il mentionné.
La position de l'Algérie ne souffre d'aucune ambiguïté en ce qui concerne son soutien indéfectible à la question palestinienne.
Dans ce sens, le Représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU, a déclaré; «L'Algérie avertit contre ces sabotages continus face aux efforts menés par l'Égypte, les États-Unis et le Qatar pour mettre en oeuvre cette résolution», a-t-il affirmé.