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Les États-Unis sortent leur veto à l’appel de l’ONU au cessez-le-feu

L’armée sioniste poursuit ses crimes à Ghaza

Après deux mois de bombardements, le chef de l’ONU Antonio Guterres a déclaré que «la population regarde vers l’abîme».»Les gens sont désespérés, effrayés et en colère», a-t-il déploré.

L'entité sioniste maintient son agression barbare contre la population civile martyre dans la bande de Ghaza au lendemain du veto américain à une résolution sans précédent du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat». Le Hamas a «fermement condamné» samedi le veto américain, le qualifiant de «position immorale et inhumaine» et de «participation directe» aux «massacres», selon Ezzat al-Rishq, haut-responsable politique du mouvement. Dans la bande de Ghaza, les bombardements sionistes ont fait 17.487 morts, pour plus des deux tiers des femmes et des moins de 18 ans, selon un dernier bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas. Sur la ville de Khan Younès, dans le sud du territoire, une frappe sioniste a tué six personnes, tandis que cinq autres sont mortes dans une attaque distincte à Rafah, a affirmé le ministère du Hamas hier. La guerre a été déclenchée par l'attaque menée le 7 octobre sur le sol israélien par des commandos du Hamas infiltrés depuis Ghaza, au cours de laquelle 1.200 personnes, en majorité des réservistes, ont été tuées et environ 240 autres prises comme prisonniers dont 138 restent captives. Selon l'ONU qui documente les conséquences des bombardements sionistes, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre dans le territoire, où 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont fui leur foyer. «Il fait si froid et la tente est si petite. Je n'ai que les vêtements que je porte. Je ne sais toujours pas quelle sera la prochaine étape», souffle Mahmud Abu Rayan, déplacé de Beit Lahia (nord). Le veto américain vendredi devant le conseil de sécurité de l'ONU a été rapidement condamné par les organisations humanitaires, Médecins sans frontières (MSF) déclarant que l'inaction du Conseil de sécurité des Nations unies le rend «complice du massacre» dans la bande de Ghaza. Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a également fustigé «l'échec du Conseil de sécurité à adopter un projet de résolution visant à mettre fin à l'agression contre notre peuple dans la bande de Ghaza en raison de l'utilisation par les Etats-Unis de leur droit de veto», qu'il a qualifié de «honte» et de «nouveau blanc-seing donné à l'Etat occupant pour massacrer, détruire et déplacer». Selon lui, l'utilisation du veto montre le «mensonge» des Etats-Unis lorsqu'ils disent se préoccuper des pertes civiles. A l'ONU, l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood a cherché à justifier le veto américain.»Nous ne soutenons pas une résolution qui appelle à un cessez-le-feu non durable qui va simplement planter les graines de la prochaine guerre», a-t-il déclaré vendredi, dénonçant l'»échec moral» de l'absence dans le texte de condamnation des attaques du Hamas du 7 octobre mais sans évoquer la moindre condamnation des exactions sionistes qui ont entraîné plus de 17 000 morts dont une majorité d'enfants et de femmes à Ghaza. L'armée sioniste a déclaré hier avoir attaqué «plus de 450 cibles» en 24 heures à Ghaza, montrant des images de frappes effectuées depuis des navires de guerre en Méditerranée. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 40 morts près de la ville de Ghaza, au nord, et de dizaines d'autres à Jabalia et à Khan Younès, au sud. Après deux mois de conflit et de bombardements, le chef de l'ONU Antonio Guterres a déclaré que «la population de Ghaza regarde vers l'abîme».»Les gens sont désespérés, effrayés et en colère», a-t-il déploré vendredi, soulignant que «tout cela se déroule dans un contexte humanitaire cauchemardesque». Une grande partie des 1,9 million de Ghazaouis déplacés par la guerre se sont dirigés vers le sud, transformant Rafah, le long de la frontière fermée avec l'Egypte, en un vaste camp de réfugiés. Pendant que le nombre de décès de personnels médical et humanitaire dans le conflit s'alourdit, un projet de résolution soumis à l'OMS par 17 pays membres et la Palestine, au statut particulier, a exigé vendredi que l'entité sioniste respecte pleinement ses obligations de protection envers ces travailleurs dans la bande de Ghaza. Ils lui ont demandé de «respecter et protéger» les travailleurs médicaux et humanitaires chargés exclusivement de tâches médicales, ainsi que les hôpitaux et autres installations médicales.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), seuls 14 des 36 hôpitaux de la bande de Ghaza fonctionnaient encore tant bien que mal jeudi. Le bilan s'est également alourdi en Cisjordanie occupée, où les forces d'occupation sionistes ont assassiné six Palestiniens vendredi, selon le ministère de la Santé du territoire. L'entité sioniste a déclaré vendredi avoir perdu 91 soldats à Ghaza, précisant que deux autres militaires avaient été blessés lors de l'échec d'une tentative de libération de prisonniers dans la nuit. Le Hamas a affirmé qu'un prisonnier avait été tué au cours de l'opération et a diffusé une vidéo montrant le corps, qui n'a pas pu être vérifiée de manière indépendante. Une attaque contre l'ambassade américaine en Irak vendredi a renforcé les craintes d'un conflit régional plus large. Des salves de roquettes ont été lancées contre la mission dans la zone verte lourdement sécurisée de Bagdad, s'ajoutant à des dizaines de récentes frappes de roquettes et de drones par des groupes pro-iraniens contre les forces américaines ou de la coalition en Irak et en Syrie. Par ailleurs, trois combattants du Hezbollah et un Syrien ont été tués vendredi dans une frappe de drone sioniste sur leur voiture dans le sud de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

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