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14 morts dans un attentat à Damas

L’armée syrienne bombarde Idlib

Le bastion d’Idlib est dominé par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche syrienne d’Al-Qaïda et grand «ennemi» de l’EI. L’attentat à Damas cherche à remettre en question la démarche pour une fin de la guerre et un retour à la stabilité, avec la libération des dernières poches du territoire syrien.

Au moins 14 personnes ont été tuées, hier, dans un attentat contre un bus militaire à Damas, l'attaque la plus meurtrière dans la capitale syrienne depuis plus de quatre ans, suivie par des bombardements de l'armée syrienne sur les zones rebelles qui ont fait 13 morts. L'attentat n'a pas été revendiqué dans un premier temps, mais les forces gouvernementales ont bombardé une heure plus tard la province d'Idlib, dernier grand bastion terroriste et rebelle dans le nord-ouest du pays, faisant au moins 13 morts. «Vers 6h45 (03h45 GMT) ce matin, un bus militaire a été la cible d'une attaque terroriste» lors de son passage «près d'un pont stratégique dans la ville de Damas», a indiqué l'agence de presse officielle SANA, faisant état de 14 morts et plusieurs blessés. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, tous les morts sont des militaires. Une source militaire citée par SANA a indiqué que deux engins explosifs étaient attachés au véhicule et qu'un troisième «tombé du bus après l'explosion a été démantelé».
Les images publiées par l'agence syrienne montraient des secouristes inspectant le bus calciné, dans un secteur d'habitude très animé du centre de la capitale syrienne.»Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu de tels incidents, on pensait qu'on en avait fini», a témoigné Salman, qui travaille chez un marchand de légumes du quartier.
Damas a été en grande partie épargnée par les violences des dernières années, notamment depuis que les forces armées et les milices pro gouvernementales ont repris en 2018 le dernier gros bastion rebelle près de la capitale. L'attaque est la plus meurtrière dans la ville depuis un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) en mars 2017, qui avait visé le palais de Justice et fait au moins 30 morts. Environ une heure après l'attentat à Damas, des bombardements de l'armée ont tué 13 personnes dont 10 civils et un combattant dans le bastion rebelle d'Idlib, selon l'OSDH. Parmi les civils figurent une femme et trois enfants, a indiqué la même source qui a fait état de 26 blessés. Il s'agit des bombardements les plus meurtriers sur Idlib depuis la trêve négociée par la Turquie - qui soutient des reebelles syriens - et la Russie alliée du régime, en vigueur depuis mars 2020 dans la région. «A huit heures du matin, nous nous sommes réveillés sous les bombardements.
Les enfants étaient terrifiés et criaient, nous ne savions pas quoi faire ou où aller», témoigne Bilal Trissi, un père de deux enfants vivant à proximité d'Ariha, la zone ciblée. A l'hôpital où les victimes ont été transportées, on a vu un homme crier et pleurer à côté de la dépouille d'une fillette de 10 ans.
Le bastion d'Idlib est dominé par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche syrienne d'Al-Qaïda et grand «ennemi» de l'EI. L'attentat à Damas cherche à remettre en question la démarche pour une fin de la guerre et un retour à la stabilité, avec la libération des dernières poches du territoire syrien où sévissent encore terroristes et rebelles pro-turcs et pro-américains. Depuis des mois, le gouvernement de Bachar al-Assad tente de sortir son pays de l'isolement international pour permettre la reconstruction et le retour des projets d'investissements. Après avoir essuyé de larges pertes au début de la guerre, le gouvernement syrien a repris une grande partie du territoire, appuyé à partir de 2015 par la Russie dont l'intervention est largement considérée comme un tournant majeur dans le conflit. Soutenu également par des milices liées à l'Iran, Damas contrôle aujourd'hui la quasi-totalité des grandes villes. Mais le nord reste fragmenté. Les Kurdes soutenus par les Etats-Unis contrôlent toujours le nord-est du pays, tandis que d'autres zones du nord sont sous le contrôle des terroristes et des rebelles ou encore des forces turques et de leurs supplétifs syriens.
De son côté, l'EI a vu son «califat» vaciller sous le coup d'offensives successives en Irak et en Syrie, qui ont respectivement proclamé leur victoire contre les terroristes fin 2017 et en 2019. Depuis, l'EI continue de mener des attaques meurtrières principalement dans le grand désert qui s'étend du centre de la Syrie à l'Est

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